Santé - Dépister pour prévenir le cancer du col


Le cancer du col pourrait toucher une Malgache sur dix. Dans une démarche préventive, une clinique mobile de dépistage sillonne les quartiers vulnérables. Le cancer du col utérin touche près de huit mille femmes à Madagascar, selon un bilan de l’OMS publié en 2018. « Le Fonds mondial de recherche sur le cancer indique que le pays enregistre une incidence de cinquante deux femmes sur cent mille pour le cancer du col », précise le docteur Vololoniaina Raholi­son, coordonnateur national du programme Wish2 action. Un chiffre plutôt faible, selon le médecin qui ajoute que le dépistage précoce est un moyen efficace de prévenir la maladie « Il n’y a aucune hausse de cas, cependant il faut rappeler que le cancer du col est celui qui tue le plus de femmes, après le cancer du sein », enchaîne-t-elle. Toutes les femmes sont exposées au cancer du col utérin. Un cancer qui peut débuter par une petite blessure au niveau l’utérus-même. « Le virus HPV ou Human Papillomavirus est à l’origine de cette maladie. Il s’implante au niveau du col de l’utérus jusqu’à détruire les cellules s’y trouvant », explique le docteur Macrine Razafindra­sendra, responsable au niveau de Marie Stopes Madagascar. Asymptomatique « J’ai 59 ans et depuis quelques semaines, j’ai des douleurs sur la partie gauche du bas du dos. Les douleurs reviennent quand je me sens fatiguée. J’ai fait des échographies pour détecter la présence d’un kyste. Mais il n’y a rien », témoigne Juliette. « J’habite le fokontany d’Ampangabe Anosipatrana, et j’ai entendu dire qu’une clinique mobile faisait des tests de dépistage. C’est pourquoi je suis là, j’ai peur que ce soit un cancer », confie-t-elle. Le cancer du col utérin est asymptomatique. Le dépistage est le seul moyen afin de détecter la présence de la maladie. « Toutes femmes sexuellement actives doivent se faire dépister pour qu’il n’y ait pas de retard de prise en charge en cas d’aggravation du cancer du col de l’utérus. Cela est recommandé aux femmes qui ont entre 25 et 49 ans », indique le Docteur Razafindrasendra. Au niveau de la clinique mobile, le médecin affirme que pour dix personnes dépistées, il y a un cas positif de cancer du col utérin au fokontany d’Ampangabe Anosipa­trana, où la population la plus vulnérable a été sensibilisée. La clinique mobile est financée par le gouvernement et la population britannique dans le cadre du programme Wish2action. Ce programme œuvre dans le cadre de la santé reproductive et planification familiale.
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