D’Elles : nouvel ordre dans la géopolitique mondiale


Plus que jamais, la révolution féminine semble se trouver sur le bon chemin. Lentement mais sûrement. Cela pourrait même passer inaperçu dans un premier temps, mais la lutte menée pour la valorisation de la femme non seulement en tant qu’égale de l’homme et plus encore pour montrer sa capacité à faire mieux, sont sur les rails. Il suffit de scruter la marche du monde pour comprendre que cette révolution est irréversible, d’autant que la levée des boucliers est partout. Une femme à la tête des Nations-Unies  Autrefois considérée comme une utopique, cette idée pourrait se réaliser cette année. Soixante dix ans après la mise en place de l’Organisa­tion des Nations Unis, quatre femmes se trouvent désormais en ballotage favorable pour succéder à Ban Ki-moon, l’actuel secrétaire général. Et elles ne sont pas des moindres, en dépit des critères de sélections plus élevées que d’habitude. On y trouve, entre autres, l’actuelle directrice de l'Unesco, la Bulgare Irina Bokova; l'ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, Helen Clark, qui dirige aujourd’hui le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud); l’ancienne ministre des Affaires Etrangères puis Première Ministre moldave par intérim Natalia Gherman; ou encore Vesna Pusic, une députée du parlement croate, ancienne ministre des Affaires étrangères de son pays. Quatre femmes à poigne dont un simple coup d’œil sur leur parcours respectif suffit pour savoir qu’elles ne sont pas n’importe qui. Hillary Diane Rodham, plus connue comme la femme « de » auparavant, est en train de prendre les rênes des Etats-Unis d’Amérique. Sauf surprise, l’avocate de formation, pourrait-être la première femme à accéder à la tête de la puissance mondiale cette année. Le monde entier a encore en mémoire la posture qu’elle a adoptée au moment où la présidence de son mari a failli s’effondrer par l’attitude de ce dernier. L’épisode a en tout cas montré qu’elle a été pour beaucoup, et c’est elle le pivot dans l’ascension de Clinton comme Président des États-Unis. On peut aussi citer d’autres d’exemple des acquis, tels que la nouvelle secrétaire générale de la Fifa, Fatma Samoura, la secrétaire générale de la Francophonie Michaelle Jean ou encore celles qui ont pu accéder à la tête de leur pays en Amérique latine. Il est donc des signes qui ne trompent pas. Une femme à la tete des Nations Unis, à la barre aux États-Unis, pilote de la première puissance économique européenne, les toutes associées la dame de fer du Fonds monétaire internationale, si ce n’est pas une révolution l’année prochaine, Dieu que cela y ressemble. Quoi que l’on dise, 2017 sera ainsi une année de la femme car les verrous sautent les uns après les autres. Pendant ce temps, nous autre Malgaches, on se retrouve au milieu de nulle part dans tous cela. Certes, en matière d’acquis dans la prise de responsabilité des femmes nous en avons dans presque toutes les institutions. Cependant, rare sont celles qui ont eu leur « poste » de manière limpide sans considération ethnique, régionale, politique ou familiale. Ceci étant, des femmes d’exception, nous en avons du Nord au Sud  pays, et dans tous les secteurs d’activité. À titre d’illustration, la photographe Felana Rajaonarivelo avait mise en avant quelques-unes à travers ses planches en mars dernier au Centre culturel américain pour rappeler que la gent féminine ne sera pas du côté de la barrière dans la marche en avant de notre Nation. Mais encore faut-il qu’elles soient entendues et reconnues dans leurs actions. Lors de son passage, et dans un discours qui fait date devant les parlementaires, le numéro un des Nations unis Ban Ki moon a salué la grandeur d’une dame qu’est Gisèle Rabesahala et l’a citée comme exemple à suivre « dans la vie politique et sociale » de Madagascar. A méditer sans modération. Par Mbolatiana Raveloarimisa
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