Antsiranana - Une indépendance commémorée dans le calme et la simplicité


Cette année, la fête nationale a connu des hauts et des bas. Et pour des raisons de sécurité, les animations nocturnes se sont arrêtées à 21 heures. [caption id="attachment_2443" align="aligncenter" width="356"]Les établissements privés ont également participé au défilé. Les établissements privés ont également participé au défilé.[/caption] Malgré un budget assez modeste pour concrétiser les festivités de célébration de la fête de l'indépendance dans la capitale du Nord, malgré l’impact de la crise et les imperfections liées à l’organisation, pendant une semaine, les Antsiranais ont vécu au  rythme des animations et des manifestations timides. Pas de prestations de grandes stars. Les concours de karaoké et de danses, les seules manifestations qui ont assuré l’animation nocturne, se sont arrêtées à 21 heures et la Place de l’Hôtel de ville a été désertée aussitôt, bien qu’elle ait été bien éclairée. Toutefois, durant le weekend, dès le 25 juin en fin d’après-midi, les Antsiranais s’y sont retrouvés. Ensemble, ils ont assisté à la distribution des lampions à des enfants pleins d’enthousiasme et des lots aux gagnants de toutes les compétitions organisées par le comité de fête. Puis, ils ont sillonné les artères de la ville pour la traditionnelle retraite aux flambeaux. L’ambiance enfantine a été au  rendez-vous, car cette fois, ils se sont sentis en confiance avec la présence des forces de l’ordre positionnés dans tous les endroits clés de la ville, afin de garantir plus de sécurité. Pour terminer la soirée du amedi en beauté, les carnavaliers ont pris la direction du stade où se sont déroulés les feux d’artifices  durant trente quatre minutes. Sur place, la fumée des feux et la bonne odeur des « mosakiky » (brochettes), ont parfumé l'air. [caption id="attachment_2444" align="aligncenter" width="376"]Des jeunes gens n’ont pas manqué de montrer  leur talent. Des jeunes gens n’ont pas manqué de montrer
leur talent.[/caption] Le jour-J, les Antsiranais n’ont pas raté la parade militaire sur la Place de l’Indépendance durant  deux tours d’horloge. Les écoliers, les étudiants, les membres de diverses associations ont également répondu à l’appel patriotique. Sauf le parti (ou l’association politique) qui n’a pas été autorisée à participer à la cérémonie. Des tout petits aux plus grands, on a constaté durant la manifestation,  combien nombreux ils ont été. [caption id="attachment_2445" align="aligncenter" width="372"]Même les personnes vivant avec un handicap ont été présentes. Même les personnes vivant avec un handicap ont été présentes.[/caption] Après la messe C’était dans un élan d’amour pour leur patrie qu’ils ont fièrement défilé tout au long de la Place Ritz. Dans la foule, on a pu repérer des établissements de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur. À cette liste, se sont ajoutés ceux de formation professionnelle. Certes, au début de la cérémonie, il n’y avait pas un chat sur la place, mais après la messe, car c’était un dimanche, tous les citoyens de la ville se sont mobilisés et la Place Ritz a été noire de monde. La soirée s'est terminée en beauté car le préfet d’Antsi­ranana, Arsène Banoma et son épouse ont invité 500 personnes de tous horizons, dans l’enceinte de la Résidence de la région Diana, Place Kabary. Il a lancé un vibrant appel à la solidarité pour que tous œuvrent ensemble afin d’atteindre l'objectif de développement de la région et partant, du pays. « Notre indépendance a 56 ans, elle a donc atteint sa pleine maturité. Essayons de positiver cette maturité tout en mettant en pratique la politique d’entraide pour développer la région», tout en parlant aussi de faire la paix. Bref, la fête s'est bien passée dans la capitale du Nord. Texte et photos : Raheriniaina  
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