Émergence - L’option partenariat public-privé privilégié


Le président a donné jusqu’au mois de juin pour monter le Plan Émergence Madagascar censé tracer la mise en œuvre du développement de 2019 à 2023. Jusque-là problématique. «Ce n’est d’abord pas une question de disponibilité ou d’indisponibilité de financements, c’est plutôt une manière de faire qu’il faut évoquer», défend Richard Randriamandrato, ministre de l’Économie et des finances, dès son allocution d’ouverture de l’atelier de consultation en vue de finaliser le dénommé PEM ou Plan Émergence Madagascar, dans la matinée du 28 mai à l’hôtel Carlton. Avançant la nécessité d’élaborer un plan de développement afin d’inclure la participation des partenaires techniques et financiers, le ministre qualifie le PEM de « document de référence pour faciliter l’alignement des partenaires de Mada­gascar». Il est attendu de la finalisation de ce PEM, une convergence des actions et des interventions des partenaires techniques et financiers vers l’accompagnement de la réalisation des projets sectoriels de développement. Selon toujours Richard Randriamandrato, «toutes les lois de finances à compter de 2020 seront élaborées sur la base du PEM qui est à finaliser au mois de juin selon la consigne du président de la République, d’où l’opportunité de l’atelier de consultation». Financements certains Les parties prenantes à l’atelier se sont accordées sur la proposition d’une mise en place de pôles à partir desquels décollera l’émergence, pour ainsi promouvoir le développement territorial dans tous les différents secteurs de l’économie. Le ministère de tutelle est d’ailleurs l’entité chargée de piloter et d’assurer la mise en œuvre du PEM. Ceci est le plan d’action pour concrétiser les treize engagements ou velirano inscrits dans le programme Initiative pour l’Émergence de Mada­gascar (IEM), lequel est incorporé dans l’actuelle politique générale de l’État. Les sources de financement de l’IEM ne sont pas dévoilées au départ, mais actuellement les manœuvres ordinaires pour solliciter l’attention des partenaires internationaux reprennent. Le grand argentier mise d’ailleurs sur son optimisme en faisant allusion «au passage du président de la Banque mondiale qui est bon signe par rapport à l’obtention de financements et partant, la revue effectuée par la mission du Fonds Monétaire International tablera sur la facilité élargie de crédit ou FEC». «Les aides vont venir et tous les indices en témoignent», souligne Richard Randria­man­drato, pour rassurer sur le financement même du Plan Émergence Madagascar. Holi­jaona Raboana, intervenant lors de l’atelier de consultation, insiste sur «le confort devant inciter les investisseurs à venir s’implanter à Mada­gascar». Pour Holijaona Raboana « l’émergence est un état d’esprit et il faut préparer le pays d’accueil à s’adapter avec les valeurs de l’émergence». Dans cette optique, le Plan Emer­gence Madagascar accorde une priorité à l’économie bleue, à la bonne gouvernance, à l’encouragement des investisseurs et des échanges, à l’amélioration du climat des affaires. La population mérite de voir produire à Mada­gascar même des biens qu’elle consom­me en vertu de la formule « One village, one product».  
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