Relation Etat-ECAR - Le Cardinal Désiré Tsarahazana met les points sur les i


Sans ambages. L’Église ne se ligue pas contre l’État. C’est l’essence du message véhiculé par la délégation dirigée par le cardinal monseigneur Désiré Tsarahazana hier, lors de sa visite au président de la République Hery Rajaonarimampianina à Iavoloha. Accompagné par le Nonce apostolique, Mgr Paolo Rocco Gualtieri, et du Vice-Président de la Conférence des Evêques de Madagascar, Mgr Marie Fabien Raharilamboniaina, Evêque de Morondava, ils ont invité le président de la République à assister à la cérémonie d’élévation en pourpre à Rome le 29 juin. Ils ont également profité de cette occasion pour apporter des précisions sur la posture de l’Église catholique à Madagascar concernant les affaires nationales. « L’Église ne s’immisce pas dans la vie politique, contrairement à certaines rumeurs. Elle observe la vie nationale et fait des déclarations quand il le faut », soutient le Cardinal, en marge de sa rencontre avec le président de la République. À l’issue de chaque conférence des évêques, l’ECAR émet systématiquement des déclarations sur la vie nationale. Le plus souvent, ces missives dénoncent les maux du pays comme la persistance de la pauvreté, la corruption, l’avidité, l’insécurité. À la fin de chaque communiqué, la conférence épiscopale appelle systématique­ment à la prise de conscience de tout un chacun. Ainsi, les politiciens s’approprient ces remarques et les utilisent dans leurs argumentations. Le Cardinal a tenu à préciser les positions de l’Église en tant qu’observateur de la vie nationale. La collaboration entre le Vatican et Madagascar est vieille de plus de 50 ans. Un demi-siècle de bonnes relations marquées par la visite du Pape Jean Paul II à Madagascar en 1989, ainsi que le numéro 2 du Saint-Siège en janvier 2017. L’éventualité d’une visite du Pape François l’année prochaine sera sûrement abordée lors du voyage du président de la République à Rome en fin juin. Andry Rialintsalama
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