Infection au coronavirus - Une religieuse rechute


Une femme en provenance de l’étranger vient d’être testée positive au Covid-19. On ignore s’il s’agit d’un cas contact ou d’un cas importé. «Cas spécifique ». Le cas d’une religieuse de Taolagnaro, testée positive au coronavirus plus d’un mois après son arrivée à Madagascar, intrigue. Elles étaient deux religieuses à voyager ensemble à bord du vol AF 934 d’Air France, le 19 mars. L’une a été testée positive au coronavirus peu après leur arrivée. L’autre a été testée négative. Plus d’un mois après, on refait le test sur cette dernière. Le résultat est positif. Pourtant, cette deuxième religieuse est restée confinée pendant près d’un mois, dont quatorze jours dans un hôtel à Antananarivo. Elle a ensuite obtenu un certificat de fin de confinement, après un test de diagnostic rapide (TDR) négatif. Puis, le 9 avril, elle est rentrée en avion à Taolagnaro, où elle a dû rester encore isolée pendant quatorze jours. C’est à la fin de ce deuxième confinement qu’on a découvert qu’elle est un porteur sain du Covid-19. Le test PCR aurait été effectué le 23 avril. « Nous pensons, avec les responsables sanitaires de la région, qu’elle avait déjà contracté le virus avant de débarquer à Madagascar, mais que son anticorps a résisté», rapporte le gouverneur d’Anosy, Jerry Hatrefindrazana, hier. Jusqu’à hier, aucun scientifique n’a pu affirmer s’il s’agit d’un cas importé ou d’un cas communautaire. Et encore moins, si la période d’incubation du Covid-19 peut durer plus d’un mois, si on a toujours véhiculé jusqu’ici, qu’elle dure entre un et quatorze jours. « Le virus était peut être déjà présent en elle lors des premières analyses, mais il n’a pu être détecté que plus tard. Il est également possible que la religieuse l’a contracté à Madagascar », explique une source auprès du ministère de la Santé publique. Elle précise qu’il s’agit d’un « cas spécifique ». La Pr Hanta Marie Danielle Vololontiana, porte-parole du Centre de commandement opérationnel (CCO) Covid-19, soutient qu’il peut s’agir, éventuellement, d’un cas contact. «Avec les transmissions communautaires, tout est possible. Le virus est invisible. En plus, cette personne a déjà été testée négatif au PCR, auparavant. Ce n’est que près d’un mois et demi plus tard qu’un autre test réalisé sur elle, s’avère positif », indique-t-elle. Beaucoup de choses restent encore floues autour du Covid-19, même pour les scientifiques. « Nous n’avons pas eu assez de recul pour bien le cerner. L’important est de prendre des précautions pour prévenir la maladie. Même les personnes déjà testées négatives et les personnes guéries doivent faire très attention », conclut la Pr Hanta Marie Danielle Vololontiana.
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