Crimes environnementaux - L’Alliance Voahary Gasy s’inquiète


Les exploitations illicites des aires protégées prennent de l’ampleur. L’Alliance Voahary Gasy (AVG), une société civile opérant dans la protection de l’environnement, a énuméré dans un communiqué publié le 27 avril les différentes formes d’infractions recensées dans les aires protégées reconnues à Madagascar. Des plantations d’arachide, de maïs, de cannabis, des coupes d’arbres, de la destruction de végétation, figurent parmi les crimes perpétrés dans l’enceinte de Menabe Antimena, au parc national d’Andasibe-Mantadia, à la Montagne des Français à Antsiranana, à Maroantsetra et dans le Sud de Mada­gascar. Les produits forestiers, d’après l’AVG dans ce communiqué, sont dérobés sans état d’âme. « (…) Force est de constater que le Covid-19 a non seulement touché les plans social et économique mais également le volet environnemental. La situation exceptionnelle n’a fait qu’empirer un état d’équilibre déjà précaire ». Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, les crimes environnementaux règnent en maître depuis l’état d’urgence sanitaire. Les aires protégées ont été prises d’assaut par les malfaiteurs pour palier le plan économique affecté par le confinement. Les auteurs des actes s’emparent des richesses naturelles. La société civile s’inquiète à propos de la recrudescence de l’occupation illicite et de l’exercice illégal des activités dans les aires protégées. Elle interpelle les autorités concernées à se mobiliser pour stopper les actes dévastateurs ravageant ces sites. Un responsable au sein du ministère de l’Environnement affirme que « les démembrements implantés dans ces zones sont déjà au courant de ce que l’AVG a énuméré. Les gens du ministère à la base sont les premiers à avoir constaté ces crimes et ont pris les dispositions nécessaires pour chaque cas ». Ce responsable d’enchaîner que « plusieurs délinquants environnementaux ont été traduits en justice. Des mesures visant à renforcer la protection des aires protégées face à ces infractions ont été mises en place ». La suspension du service public depuis le confinement a des conséquences sur la répression des auteurs des crimes appréhendés, regrette le ministère de l’Environnement. La continuité de la collaboration avec le ministère de la Justice est ainsi sollicitée afin d’achever le traitement des dossiers y afférents.
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