Entreprises - Thierry Rajaona rappelle à l’ordre


Serviteur des patrons. C’est ainsi que se désigne Thierry Rajaona, nouveau président élu du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM). Tous les représentants des cinquante-trois structures réunies, lors du conseil exécutif du GEM consistant à élire un chef de file pour un mandat de deux ans, ont remis leur confiance à ce leader du cabinet FTHM consulting, et accessoirement PCA de Sipem Banque. Hier, lors de sa première allocution suite à son élection, il a révélé que ce poste lui avait déjà été proposé à plusieurs reprises et la personne à qui il succède l’a sollicité également pour prendre le relais car « c’est le moment où jamais ». C’est donc après des années où il est resté dans l’ombre et dernièrement en tant que vice-président du GEM, que Thierry Rajaona se voit propulsé au-devant de la scène économique pour être le porte-voix des entreprises, mais surtout pour représenter l’image des patrons. « Je ne suis pas le patron des patrons. Mais il me revient la responsabilité de redonner vie au dialogue public-privé. à commencer par l’organisation des assises du secteur privé », affirme Thierry Rajaona. Ferme et franc, il a reconnu devant ses pairs le ralentissement du dialogue entre les pouvoirs publics et le secteur privé, et promet, en conséquence, « une prise de position et de responsabilité du GEM dans toutes les institutions et établissements où le groupement a une représentativité en conseil d’administration comme c’est le cas à l’Econo­mic Develop­ment Board of Madagascar, et à la Société du Port Autonome de Toamasina , au Fonds Malgache de Formation Professionnelle et beaucoup d’autres ».

Ascension et continuité

Selon toujours Thierry Rajaona, le groupement qu’il dirige, désormais, représente le, 80 % des cotisants à la Cnaps ou Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Avec plus de deux milliers d’entreprises membres, le GEM a un poids significatif dans le milieu des contribuables. « Le respect de l’éthique des affaires est à revivre, ce qui consiste à réfuter la corruption, à éviter les mauvais traitements des salariés, à ne pas entrer en mauvaise concurrence », clame Thierry Rajaona, riche de vingt-cinq ans d’expériences dans le monde des entreprises à Madagascar. Sitôt de retour de France, dans sa jeunesse, il a intégré le groupe Bolloré où il exerçait la fonction de contrôleur et était collègue de la présidente sortante du GEM, Noro Andriama­monjiarison, alors titulaire d’un poste de directeur dans la même entreprise. Cette dernière et Thierry Rajaona sont parmi les pierres angulaires du GEM, y ayant adhéré dès le début, après avoir découvert l’expérience du groupement des entreprises, des entrepreneurs et des PME en France. Noro Andriama­monjiarison, ayant terminé son mandat en tant que présidente du GEM, n’a pas caché son entière confiance quant « à la personnalité de Thierry Rajaona à qui revient le rôle d’assumer une fonction à qui il s’est déjà accommodé en occupant le poste de vice-président ».  
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