Aides aux sinistrés - Les entreprises affichent leur solidarité


Le secteur privé répond en masse à l’appel à la solidarité en faveur des sinistrés du cyclone Ana. Un élan national méritoire. Une véritable ruée. C’est le moins que l’on puisse dire à en juger l’affluence des entreprises et sociétés qui se bousculent au siège du BNGRC à Antanimora pour remettre des dons en faveur des sinistrés du cyclone Ana. Une situation juste incroyable qu’on doit saluer. On sait que les sociétés et entreprises ont traversé les pires difficultés à cause de l’épidémie de Covid-19. Beaucoup ont du mettre la clé sous le paillasson. D’autres ont survécu à la situation au prix d’énormes sacrifices. On s’attendait donc à un peu d’enthousiasme du secteur privé vis à vis de l’appel à la solidarité en faveur des compatriotes en difficulté, on a eu droit à une agréable surprise. Le fameux partenariat public privé trouve parfaitement son illustration dans cet élan commun pour aider les concitoyens. Le secteur privé épaule l’État pour alléger la souffrance d’une centaine de personnes privées de foyer, de nourriture, de vêtements, d’emploi à cause des inondations causées par de fortes précipitations pendant une semaine. Rien que pendant ces trois premiers jours, le magasin de stock du BNGRC est déjà presque plein. Les sociétés et entreprises de divers secteurs, de toutes les tailles ont rallié l’initiative. Exécution d’abord On retrouve pêle-mêle pour la journée d’hier le Groupement des femmes entrepreneurs, Seim, Taf, Propane, Sirama, Société Rakotondrambola Nivoarin­dranto, Cmcs, Anmcc, Conseil de la concurrence qui ont remis leurs dons au ministère de l’Industrialisa­tion, du commerce et de la consommation à Ambohi­dahy avant leur acheminement à Antanimora dès l’après midi. D’autres sociétés et entreprises ont remis directement leurs dons à Antani­mora à l’image du groupe Sipromad, du groupe Sanifer, d’Ambatovy, d’Airtel… Les dons comprenant du riz, du sucre, de l’huile, du pain, du sel, des pâtes alimentaires, du lait en poudre, du savon, du gel désinfectant… Les groupements de patronat comme le SIM et le Fivmpama s’acquitteront également de leur devoir la semaine prochaine. « La bataille avec l’État concernant les questions fiscales n’a rien à voir dans cette solidarité avec les compatriotes victimes des dégâts cycloniques » tient à préciser un membre du Fivmpama. Le SIM partage certainement la même vision des choses. « Exécution d’abord, murmure après » selon la maxime militaire. On espère qu’entre le secteur privé et l’État, il s’agit des prémices d’une véritable collaboration pour un vrai décollage de l’économie. Que la charité ne soit pas la seule politique de développement en vigueur depuis quatre républiques.
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