Gouvernement - Un cabinet de technocrates ?


Sauf revirement majeur, le nouveau gouvernement sera présenté ce jour. La technicité pourrait être le mot clé de la nouvelle équipe gouvernementale. Ce n’est plus qu’une question d’heure. Attendue depuis quelques jours, l’issue du remaniement du gouvernement sera connue ce jour, sauf changement. La nouvelle équipe gouvernementale devrait être présentée durant une cérémonie officielle et siégera, ensuite, pour son premier conseil des ministres. Andry Rajoelina, président de la République, et Christian Ntsay, Premier ministre, ont tenu une longue réunion, hier après-midi, au palais d’Etat d’Ambohitsirohitra. Les deux Chefs de l’Exécutif, selon les indiscrétions, devaient peaufiner la liste finale des nouveaux ministres. Tous deux ont déjà cogité sur le sujet, depuis quelques jours. Ils ont, notamment, tenu des entretiens même durant le week-end dernier. Le mandat de l’équipe gouvernementale actuelle est arrivé à échéance, le 24 janvier. Bien que plusieurs indiscrétions circulent sur le visage qu’aura l’Exécutif à l’issue du remaniement, les seules certitudes sont, premièrement, il y aura bel et bien du changement, et deuxièmement, le locataire de Mahazoarivo restera en place. A l’approche de l’échéance du mandat gouvernemental, des noms de ministrables sont évoqués dans les chaumières politiques, pareillement, pour le nombre de cabinets. Profil Des informations qui circulent parlent d’éclatement de certains départements ministériels. Selon les indiscrétions, la jeunesse et la technicité auraient été prises en compte dans la sélection des ministrables, même à l’Assemblée nationale. L’institution de Tsimbazaza à qui trois portefeuilles seraient attribués. Selon Lova Ranoromaro, directeur de cabinet civil de la présidence de la République, les dossiers des aspirants ministres ayant répondu au recrutement ouvert par l’Etat ont, également, été étudiés. Ils sont quatre-cent soixante candidats à lorgner des portefeuilles ministériels. « Certains d’entre eux ont été conviés pour un entretien avec le Président de la République. Il y en a même qui viennent de l’étranger », a-t-elle déclaré durant une conférence de presse, hier, au palais d’Etat d’Ambohitsirohitra, où elle a présenté le bilan de l’opération de recrutement de « cerveau », lancée par l’Etat. Le directeur de cabinet de la présidence de la République a indiqué que la future équipe gouvernementale devrait être à l’image du profil exigé par le Chef de l’Etat des aspirants ministres à qui, il a fait passer des entretiens. Estimant que le « technocrate », pourrait être trop lourd, Lova Ranoromaro a, toutefois, indiqué que les ministres devront, en principe « avoir une forte capacité de négociation internationale de haut niveau et être capable de conduire efficacement des projets ». Il a été dit hier, que ceux qui ont répondu à l’appel à candidature lancé par l’Etat viennent de plusieurs horizons, de tous bords politiques. Selon les informations, que trois anciens ténors de l’administration Ravalomanana figureraient parmi les aspirants ministres. Ils figureraient même dans la short-list des ministrables. Des anciens de l’administration Rajaonarimampianina auraient, également, proposé leur service. Le poste de directeur prisé Convoité. Ils sont sept-mille huit-cent cinquante-cinq à avoir répondu à l’appel de l’Etat. Au regard des statistiques présentés par Lova Ranoromaro, directeur de cabinet civil de la présidence de la République, hier, ils sont particulièrement nombreux à vouloir briguer un poste de directeur au sein de l’administration publique. Selon ses dires, plus de 30% des dossiers de candidatures reçus prétendent à un poste de directeur, soit mille six-cent quarante-deux. Outre les aspirants ministres, il y a sept-cent soixante-dix-neuf candidats qui veulent être nommés directeurs généraux. Les statistiques présentés hier, indiquent que les « cerveaux », ayant répondu à l’appel à candidature lancée par l’Etat sont, également, intéressés par les postes d’ambassadeurs, de gouverneurs, de secrétaires généraux, de directeurs généraux, de coordonnateurs, ou encore, de conseillers et de chargés d’affaires. Lors d’une précédente rencontre avec la presse, le 15 janvier, Lova Ranoromaro a souligné qu’il y a près de mille cinq-cents hauts emplois de l’Etat à pourvoir. A Ambohitsorohitra, hier, elle a expliqué que maintenant, il sera demandé à chaque entité au sein de l’administration publique, même les représentations diplomatiques de fournir un état de leur besoin en ressources humaines. Un cabinet de recrutement canadien, en collaboration avec un consortium de cabinet de recrutement local se chargera ensuite, de trouver les profils qui correspondent aux demandes dans la base de données des « cerveaux ».
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