Médias - Le Code de la communication polémique à revoir


Acta non verba. Du changement est attendu dans le paysage médiatique. La ministre en charge de la Communication, Lalatiana Rakotondrazafy Andrianton-garivo a annoncé hier plusieurs chantiers. Lors de la cérémonie de passation de service à Nanisana, il a été annoncé la révision du Code de la communication. Un texte dont la teneur et le mode d’adoption ont provoqué une levée de bouclier quasi généralisée du monde de la presse malgache. « C’est l’un des chantiers prioritaires (…) il est temps de traduire les paroles en actes», annonce Lalatiana Rakoton-drazafy Andriantongarivo. Dans son allocution pendant la cérémonie, la ministre, Lalatiana Rakotondrazafy Andriantongarivo a insisté particulièrement sur deux points: la composition de l’Autorité nationale de régulation de la communication médiatisée (ANRCM) et la libéralisation de la couverture nationale aux stations de radiodiffusions et de télévisions privées. Conséquence des polémiques engendrées par la composition des membres de l’ANRCM, cette structure n’a pas été mise en place, deux années après la mise en vigueur du Code de la communication. Ayant un rôle particulier dans le processus électoral, c’est la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a assuré les fonctions de régulation des campagnes électorales dans les médias lors de l’élection présidentielle. « Il n’y a pas d’équilibre dans la représentativité des secteurs public et privé dans l’ANRCM. On va changer cela », continue la ministre. Actuellement, les médias publics ont le monopole de la couverture sur l’étendue du territoire national. Ainsi, la population dans les zones reculées a un accès partiel à l’information. « La gestion des médias privés va changer. On a promis d’autoriser la couverture nationale et on le fera », poursuit-elle. Elle évoque, toutefois, certaines conditions pour cela. Les médias doivent assurer leur rôle d’éducateur. Pour y arriver, la ministre prône la démarche participative. Le document issu d’une série d’ateliers en 2015 servira de base. « Tous les acteurs de la presse sont invités à la concertation », a-t-elle annoncé. Dans son rapport sur la liberté de presse en 2017, Reporter sans frontières a qualifié le texte comme « dangereux ». Ainsi, il est attendu, qu’à part ces deux points soulevés par la ministre, tous les aspects du « dangereux code de la communication » soient revus. Il s’agit, notamment, de la définition même du journaliste, le droit à l’information et au libre accès aux informations.  
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