Environnement - La pollution de l’air favorise les maladies


La qualité de l’air à Antananarivo démontre une recrudescence de plusieurs maladies notamment respiratoires. Des résultats alarmants démontrés dans un rapport. Alarmant. Plus d’un million d’habitants dans huit districts d’Antananarivo sont étouffés par les rejets atmosphériques. C’est l’un des résultats de recherches fournies dans le rapport sur l’avenir de l’environnement de Madagascar (RAEM). Il s’agit du quatrième rapport sur l’état de l’environnement à Madagascar de l’année 2017 élaboré par le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des forêts. La validation de ce rapport s’est déroulée hier à l’hôtel Le Pavé à Antaninarenina. « La pollution de l’air, de l’eau ou du sol peut engendrer toutes sortes de maladies », affirme Nohasilalao Nomenjana-hary, coordinateur de l’élaboration de RAEM. Les résultats de recherche de l’Institut national des sciences nucléaires montrent que la qualité de l’air se dégrade d’année en année. En 2015, vingt et un mille Malgaches sont morts à cause de la pollution de l’air dans les ménages contre dix huit mille cinq cents en 2013. Sept mille cinq cents ont été victimes de la pollution de l’air ambiant contre cinq cents en 2013. Les enfants et les adultes ne peuvent pas échapper aux maladies respiratoires. Les centres de santé de base ont enregistré entre 2006 et 2014 une évolution de cas d’infections respiratoires aiguës et de l’asthme par consultation externe. « Six enfants sur dix ayant succombé suite à une crise d’asthme ont moins de cinq ans. 90% des infections respiratoires aiguës surviennent chez des enfants âgés de 0 à 4 ans », toujours d’après ce rapport. Causes Les maladies respiratoires ne sont les seules en cause, la diarrhée et également les cas suspects de rougeole sont causés par la pollution de l’air. Des particules fines comme les aérosols et le carbone ainsi que de smog urbain bien visible causent en moyenne chaque année la mort prématurée. Les gaz d’échappement, les fumées dégagées par les industries, les feux de brousses et les incinérations de déchets comptent parmi les principaux polluants rejetés dans l’atmosphère. L’ancienneté des voitures circulant dans la capitale favorise l’émission de particules polluantes surtout dans les tunnels d’Ambohidahy et Ambanidia. Ainsi le rapport sur l’état d’environnement 4e édition vise à la révision de la loi malgache avec les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ce rapport sera disponible sur le site du ministère de l’Environnement de l’écologie et des forêts à partir du 1er janvier 2019.  
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