Lutte contre l'insécurité - L’effectif de la police loin des normes


L’efficience dans la lutte contre l’insécurité passe aussi, par le renforcement de l’effectif des forces de l’ordre. Un axe stratégique sur lequel la police nationale s’active. Un policier pour trois mille personnes. Tel est l’effectif de la police nationale actuellement, selon le contrôleur général de police Fanomezantsoa Randriana­rison, ministre de la Sécurité publique. Un effectif encore loin des normes requises pour permettre d’assurer un encadrement sécuritaire suffisant, à l’entendre. La norme, selon le membre du gouvernement, est un ratio de trois policiers pour trois mille personnes. Ces chiffres, le ministre Randrianarison les a donnés, hier, dans son allocution en clôture de la cérémonie de sortie de promotion des nouveaux commissaires et officiers de police à l’École nationale supérieure de la police (ENSP), Ivato. Selon ses dires, « renforcer l’effectif de la police nationale est une des réponses pour résoudre les problèmes sécuritaires du pays ». Dans ce sens, muscler l’effectif de la police nationale est un des objectifs du ministère de la Sécurité publique. Une nécessité également, étant donné que la ligne fixée par le président de la République est que les Forces de défense et de sécurité (FDS), soient plus proches de la population. Aussi, plus d’éléments sont nécessaires pour être affectés à la dizaine de directions régionales de la police nationale qui restent à mettre en place et les vingt-six commissariats de police à créer dans les districts qui n’en ont pas. Professionnalisme « L’augmentation de notre effectif est une stratégie qui a déjà fait ses preuves et elle est cautionnée à 100% par les décideurs étatiques », affirme le contrôleur général de police Randrianarison. Selon ses dires, « le but est que la police nationale soit à même de répondre aux appels de détresse de la population à tout moment et au bon moment ». Pour cette année donc, mille cent cinquante agents, officiers et commissaires de police intègreront les élections de la police nationale. La crise sanitaire a, en effet, quelque peut chambouler le planning. Un avis de concours pour février prochain a dores-et-déjà été publié hier. Cette fois-ci, mille deux cent éléments seront recrutés. Le ministre de la Sécurité publique souligne, cependant, que les places au sein de la police nationale ne seront pas pour autant bradées. Redorer son blason aux yeux du public est, également, le but que se fixe la police nationale. Aussi, le commandement mise sur « l’exemplarité, l’excellence et le professionnalisme », pour reconquérir l’estime des citoyens. Cette exigence, est appliquée dès le recrutement et soulignée tout au long des différentes étapes de la formation, atteste le boss de la police nationale. Ces mots d’ordre, le ministre Randrianarison l’a martelé à l’endroit aux nouveaux diplômés de l’ENSP, hier. Il leur a intimé, également, « l’humilité », tout en rappelant que la vocation de la police nationale est de servir et protéger la population.
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