Film - « The Irishman » encensé par la critique


Après une diffusion limitée en salles, l'épopée de Martin Scorsese « The Irishman», thriller historique politico-mafieux, est arrivée sur Netflix hier, portée par une critique élogieuse et déjà pressentie pour les Oscars. Autour de 160 millions de dollars de budget, 117 lieux de tournage différents, 309 scènes distinctes, une distribution exceptionnelle, un film de près de trois heures et demie, c'est l'une des productions les plus ambitieuses de la carrière du metteur en scène new-yorkais, qui en compte pourtant beaucoup. Après « Mean Streets », « Les Affranchis » et « Casino», Martin Scorsese cherchait un matériau suffisamment fort pour replonger dans les arcanes de la mafia italo-américaine. Robert De Niro et Martin Scorsese ont commencé à tourner autour de l'adaptation du livre « J'ai tué Jimmy Hoffa » de Charles Brandt (« I Heard You Paint Houses » en anglais) il y a douze ans. Après huit collaborations, de « Mean Streets » à « Casino», « je ne voulais pas faire un film avec lui si nous ne pouvions pas aller plus en profondeur,» a expliqué Martin Scorsese lors d'un événement organisé par l'American Film Institute à Los Angeles. « Il y a eu des contretemps», a-t-il dit pudiquement lors d'une table ronde après la projection, au festival du film de New York. « Nous ne parvenions pas à trouver les fonds. Il n'y avait pas moyen. Pendant des années.» Après le refus de plusieurs studios, il aura fallu la puissance financière de Netflix pour accoucher de « The Irishman », le surnom du mafieux Frank Sheeran, dont le témoignage constitue la trame du livre et du film. Le long métrage est sorti dans un nombre limité de salles le 1er novembre aux États-Unis puis dans le reste du monde, mais pas en France, avant d'être mis en ligne sur Netflix hier. Ancien homme de main, Frank Sheeran raconte qu'il a tué plus de vingt-cinq personnes sur ordre du chef mafieux Russell Bufalino et du patron du syndicat des chauffeurs routiers, Jimmy Hoffa.
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