Soutenance de thèse - « Le machiavélisme dans la politique » par Rakotomalala


Enseignant-chercheur à l’université de Toliara, Olivier Rakotomalala vient de soutenir brillamment une thèse de doctorat en philosophie. Son thème s’intitule « Le fondement et l’expression du pouvoir chez Nicolas Machiavel ». Il faut donc comprendre dans ces ré flexions qu’il s’agit de décortiquer les œuvres de l’auteur italien Nicolas Machiavel. Le substantif « machiavélisme » et l’adjectif « machiavélique », sont ainsi à tirer de ce nom d’auteur qui évoque la Renaissance, une époque dans une ville d’Italie, la Florence, et les manières politiques. « La ville était très convoitée à cette époque par les Européens. C’est comme notre situation d’aujourd’hui, notre pays qui est convoité par différents pays », explique l’impétrant lors de sa soutenance. Machiavel, de fonction dans l’administration des hautes politiques de son pays, avait montré la férocité d’un régime où s’exerçaient pleinement les effets de la division sociale dans laquelle le pouvoir fait défaut et le poids des institutions toujours en question. « Cet aperçu nous fait sentir une certaine similitude entre la situation politique de l’Italie au XVIe siècle et notre pays au XXIe siècle  » continue-t-il. Illimité « Machiavel définit la politique comme une lutte pour le pouvoir. C’est surtout pour maintenir et se maintenir au pouvoir. Un maintien par une vertu peu commune, une énergie brutale et calculatrice, étrangère à toute préoccupation morale ordinaire ». Questionné sur son appréciation des politiciens à Madagascar, l’enseignant a répondu que ce sont des machiavéliques si l’on tient à ses hypothèses dans sa problématique.  Les politiciens malgaches utilisent surtout la ruse et la tromperie pour accéder au pouvoir. Des vertus absentes de moralité comme le souligne Machiavel. Il y a par ailleurs le rôle surestimé des dirigeants et la non-préparation à la politique mais se basant plutôt sur la fortune. « Le pouvoir illimité peut-il être limité », a demandé l’examinateur Henri Rasamoelina. Le chercheur a répondu que la masse est inapte à penser et à prendre de bonnes dispositions. Le pouvoir illimité se limite tout juste au mandat des dirigeants. La présidente du jury, Hanitra Sylvia Andriamampianina, a annoncé une mention très honorable à la soutenance de thèse du désormais docteur  en philosophie Olivier Rakotomalala. Le docteur s’est penché sur ses travaux de recherche pendant près de dix ans.
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