Ravinala Airports - Divorce presque consommé avec Sofitrans


Le groupe Sofitrans et le consortium Ravinala Airports peinent à trouver un terrain d’entente sur les activités commerciales d’Ivato et Fascène. Dernière ligne droite. D’ici la fin du mois prochain, la livraison du nouveau terminal international d’Ivato se concrétisera. Cependant, des zones d’ombre persistent, notamment sur le partenariat entre le gestionnaire de concession de l’aéroport d’Ivato et de Nosy be (Ravinala) et la société financière pour le développement des transports et du tourisme (Sofitrans). Une situation sur laquelle, Patrick Collard, directeur général de Ravinala a tenté d’apporter des éclaircissements, lors d’un point de presse dans les locaux de la société, à Ivato. « SOFITRANS fait partie des partenaires privilégiés ayant échangé avec Ravinala Airports dans le cadre des activités de DutyFree, de Restauration et de Catering au sein des aéroports gérés par celui-ci. Cependant, conformément à son contrat de gestion de concession, Ravinala Airports recherche un groupe partenaire répondant aux objectifs de qualité de service internationale et possédant une assise financière suffisante pour assurer une prestation aux normes et standards en vigueur dans tous les aéroports internationaux », explique le directeur général de Ravinala. Une façon pour ce responsable de confirmer la recherche de nouveaux partenariats pour les vingt-six années qui restent à Ravinala pour gérer les deux aéroports internationaux du pays sans exclure d’éventuelles continuités de collaboration avec Sofitrans. Parmi les attributions et missions figure la gestion des aéroports d’Anta­nanarivo et de Nosy Be, le développement des routes aériennes, et le financement des travaux mais aussi et surtout le développement des activités commerciales dont le Duty Free, la Restauration et le Catering. Dernier point sur lequel butent les deux parties. Incompatibilité « De notre point de vue, la situation est biaisée en faveur d’une éviction de Sofitrans sur ces activités commerciales », répond Edmondine Rama­roson, directeur général du groupe Sofitrans en avançant l’incompatibilité des contrats de convention conclus entre les deux sociétés « En plus de l’accord de convention déjà signé entre Sofitrans et Ravinala, cette dernière a initié une autorisation d’occupation temporaire à Sofitrans pour ce qui est du duty free. Une autorisation qui n’a pas lieu d’être dans la mesure où la convention signée à la base était en tacite reconduction. Ravinala pouvait alors couper court à la convention avec un simple préavis de trois mois et n’avait donc plus besoin de recourir à l’application d’un contrat d’occupation temporaire pour demander à Sofitrans de vider les lieux ». Ainsi, selon cette responsable, « les négociations de bonne foi ont été entachées par ce vice de procédure sur lequel son groupe peine à trouver une explication ». Pour les activités de restauration du futur terminal national, des appels d’offres seront lancés au premier trimestre 2020. Sofitrans pourra, bien entendu, y répondre malgré les négociations infructueuses qui se sont enchaînées depuis la prise des rênes par Ravinala. « Sur ce point, nous avons déjà des partenaires financiers, autre que le groupe Rajabaly annoncé au départ, répondant aux critères de Ravinala mais que ce dernier a rejeté malgré tout », déplore Edmondine Ramaroson.  
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