Corruption en santé - Antananarivo en tête de liste


De corruptions chiffrées. Les plaintes sur les cas de corruptions dans les hôpitaux et les centres de santé ont circulé dans les couloirs, auparavant. La Transparency International a sorti, pour la première fois, le rapport de l’enquête sur la corruption dans le domaine de la santé, hier. Antananarivo s’affiche à la première lplace avec une valeur éstimée à 73 %. Avec un taux de 69 %, Antsiranana se place en deuxième position. 65 % des personnes enquêtées dont des patients ou des médecins dans les régions sont en connaissance de l’existence de corruption au niveau des centres de santé. 84 % des enquêtés l’ont confirmé. La corruption se manifeste sous plusieurs formes. « La corruption se présente souvent dans le paiement des frais de médicaments dans les hôpitaux. Ce sont les patients ou la famille des patients qui achètent les médicaments. Les enquêtés ont affirmé qu’il existe des détournements de médicaments. Des médecins dans les hôpitaux publics orientent les malades vers des cliniques. Or il s’avère que la clinique en question est la propriété-même du médecin », explique Ketakandrina Rafitoson, directeur exécutif de Transparency international à Madagascar. La Transparency International a remis en question les différents paramètres qui peuvent engendrer la corruption au niveau du domaine de la santé. L’usage de fonds d’équité, les salaires de personnel de santé et surtout le budget alloué à l’accès à la santé en font partie. Plusieurs recommandations ont été avancées comme la mise en place de cellules anti-corruption, non seulement dans les ministères mais surtout dans les centres de santé. Les patients doivent être informés sur les règlements en matière de paiement dans les hôpitaux afin d’éviter les profiteurs.
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