« Perquisition» sans mandat - Sursis pour les proches de la députée Nina


Poursuivis pour agression et cambriolage, quatre proches de la députée de Mahajanga I, ont écopé de trois mois de prison avec sursis. La parlementaire poursuit la police pour abus. Le verdict est tombé hier, sur l’affaire de la députée Nina, de son vrai nom Lalao Rahanta­nirina. Arrêtés puis traduits devant le tribunal, suite à une agression aggravée de vol contre un policier et son épouse, cinq accusés, soupçonnés d’être des milices à la solde de cette députée de Mahajanga I, ont été chacun condamnés à trois mois de prison aves sursis, assortis de 200 000 ariary de dommages et intérêts. Après avoir attendu le jugement à la maison centrale d’Antani­mora, le frère de la parlementaire a recouvré la liberté, hier, lorsque le verdict est tombé. C’est un acte de banditisme perpétré dans les environs des lieux d’habitation de la députée de Maha­janga I, qui a conduit à ce bras de fer judiciaire avec la police. Dans la soirée du 12 septembre, un policier qui avait pris un taxi avec son épouse, a été la proie d’un gang de détrousseurs. D’après les informations alors recueillies,  auprès de la police même, la femme a été délestée d’un sac contenant une somme s’élevant à 200 000 ariary, selon les premières déclarations. Le policier a été, quant à lui, assommé d’un coup de poing en pleine figure, sitôt sorti du véhicule. Ces scènes sont survenues aux alentours de 21 heures. Riposte Cinq heures plus tard, le policier agressé a débarqué chez l’élue de Mahajanga I, accompagné d’une dizaine de ses collègues, sous prétexte que les malfaiteurs y seraient terrés. Lalao Rahanta­nirina a été, soupçonnée de détenir d’armes et d’héberger des milices, pour justifier l’irruption à son domicile d’une escouade de policiers encagoulés. Les personnes sur place, ont essayé de tenir tête aux éléments venus sur les lieux. Les quatre accusés ont été blessés sur ces entrefaites. Au moment des faits, la députée n’était pas en revanche sur place. Alors que le tribunal de première instance a rendu son verdict en ce qui concerne les poursuites engagées par le policier. La députée Lalao Rahantanirina, réclame justice en portant plainte contre les éléments ayant pénétré de force dans sa résidence aux 67 ha, le mardi 13 septembre, vers 2 heures du matin, pour y effectuer une perquisition sans mandat et battre des personnes sur place. La parlementaire a fait sa déposition à la brigade criminelle, mercredi dernier. Elle a indiqué que le ministère de la Sécurité publique a procédé à l’identification des éléments entrés en effraction à son domicile et que des auditions s’en seraient suivies. Pour cette affaire naissante, les quatre accusés, blessés lors des altercations selon la députée, se sont joints à elle. Des certificats médicaux leur auraient été délivrés par le médecin. Seth Andriamarohasina
Plus récente Plus ancienne