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Editorial

Or course

Un miracle.  Alors que l’on craignait le pire quelques jours avant le début des Jeux des îles, on a eu droit à de belles surprises au niveau des infrastructures. De ce côté, rien à dire, tout est au top. Qu’on le veuille ou non, le « manarapenitra » n’a jamais autant revêtu tout son sens qu’à l’occasion de ces Jeux. Quoi qu’on dise, le sport et les sportifs doivent une fière chandelle au président de la République qui a fait du développement du sport son cheval de bataille. Là, il a vraiment mis le doigt dans une plaie qui n’a jamais été soignée durant soixante ans. Tout est passé d’un édifice au bord de l’effondrement à un joyau tout simplement. Le gymnase d’Ankatso était tout sauf un endroit pour pratiquer du sport. Ni le parquet ni les vestiaires et les bureaux n’étaient plus utilisables. Mais un coup de baguette magique est passé pour tout transformer en quelques semaines.

C’est pareil au vieux gymnase de Mahamasina, un patrimoine dépourvu de maintenance et d’entretien qui retrouve une seconde jeunesse. Tout a été rénové. Des sièges ont été installés sur les gradins. Les toilettes autrefois asphyxiantes sont devenues un endroit où on a envie d’aller sans en avoir besoin. Le gymnase d’Ankorondrano qui servait de dépôt de la Ceni, de chapelle improvisée des sectes, de centre de traitement de Covid-19 et accessoirement de site sportif, a retrouvé sa vocation première, grâce à un sérieux coup de lifting. Aujourd’hui, le gymnase n’a rien à envier à ses homologues étrangers. Les autres sites des Jeux ont également été aménagés pour répondre aux normes internationales. Certes, ces infrastructures ne vont pas créer beaucoup d’emplois, elles ne réduiront pas ni la pauvreté ni les prix des PPN comme aiment ressasser les mauvaises langues, mais les jeunes et les sportifs peuvent en être fiers.

Et le sport a pris une dimension telle qu’il est devenu aujourd’hui une véritable diplomatie. Les succès des Barea ont réussi là où toutes les initiatives de promotion du pays et de ses atouts ont échoué. Et puis ni la pauvreté ni la guerre n’ont pas empêché le sport et les sportifs d’exister. Des pays pauvres comme Cuba, la Jamaïque, tiennent tête aux grands pays dans les compétitions sportives. Si les infrastructures obtiennent la note maximale avec mention très bien et félicitation du jury, certains départements comme l’hébergement et la restauration ternissent l’image des Jeux. Visiblement, certains ont du mal à suivre la vitesse imprimée par le président de la République. Il faut tout simplement les mettre or course.

1 commentaire

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  • Vitesse et précipitation, certains confondent, quitte à ne pas assumer les conséquences de leurs actes. L’édito de votre confrère samedi dernier rappelant le drame a le mérite de le rappeler. Combien de décès aurait-il fallu pour entacher l’événement et l’aura supposée de son organisateur en chef, chuchote t-on dans les coulisses.
    Non, sérieusement, l’encenser n’est vraiment pas cohérent dans ces circonstances, à moins d’être aveugle, of course.