Finances - Orlando Robimanana offre un Trésor de conseils


Un siège à pourvoir. Le poste du Directeur général du Trésor public, DGT est inoccupé. Vacant, depuis le premier conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale. Discus­sions et commentaires se multiplient auprès de cette institution sise à Antaninare­nina. Orlando Robimanana, qui a occupé cette fonction de 2009 à 2015, affiche un devoir de transmettre des pensées à la grande famille du Trésor. Lui qui est membre du panel des Experts du Fonds monétaire international, depuis juin 2014, précise qu’il ne postule aucun poste au Trésor. Mais agit en tant que « Zoky ». Lors d’une réunion informelle entre le syndicat des inspecteurs du Trésor, le Syndicat des contrôleurs du Trésor, le Syndicat des percepteurs principaux des Finances, le Syndicat des comptables du Trésor, le Syndicat du personnes du Trésor, il a appellé au personnel du Trésor pour faire preuve d’humilité et pour avoir la cohésion, clé de la stabilité et de la quiétude. À noter que durant ces six dernières années, le Trésor a connu quatre directeurs généraux. « Du jamais vu depuis 1963 » soupire notre interlocuteur. Inspecteur Principal du Trésor de classe exceptionnelle de 2ème échelon et non moins ancien président de l’Association internationale du Trésor (2013 – 2014), Orlando Robimanana invite le personnel du Trésor: « Méditez sur le devenir du Trésor. Prenez sérieusement les conséquences de ses maux et des risques qui le menacent ». Et lui d’apporter des conseils: « Ayez l’ambition de toujours progresser dans le travail mais ne la dissociez jamais avec l’honnêteté et le sens de la responsabilité » À ceux ou celles qui pensent postuler à un poste de haut niveau au Trésor, il avertit: « Occuper un tel poste exige une tête bien pleine - théories et expériences avérées, une colonne vertébrale bien droite c’est-à-dire la capacité d’opposer et d’imposer les normes techniques et les normes juridiques, des épaules bien larges qui supportent des pressions et du tempérament qui suscite le respect ». Ainsi, il invite les « candidats » à « s’auto-évaluer avant de convoiter ce fauteuil douillet. Car c’est l’ensemble de la nation et des partenaires financiers qui jugeront et jaugeront ». Son dernier message est une véritable matière à réflexion: « N’oubliez jamais que le fond passe avant la forme, la compétence avant l’allégeance et la conscience avant la complaisance ».
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