Energie renouvelable - Le projet Volobe à la relance


De nouvelles donnes sont aujourd’hui constatées autour de la réalisation du projet Volobe, une centrale hydroélectrique d’envergure dans la région Atsinanana. Des évolutions sont attendues. Où en est la construction de la centrale hydroélectrique de Volobe? Cette question se pose sans cesse depuis que ce projet a pris forme. Le contexte dans lequel évoluent les principaux acteurs, parfois protagonistes, continue aussi de changer presque au jour le jour. Quelques constats s’imposent aujourd’hui. Les impacts négatifs de l’insuffisance de l’approvisionnement en électricité, pénalisant l’économie et le social sur tout le territoire national, continuent. La nomination d’un nouveau ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, Andry Ramaroson, ancien directeur général de l’énergie est un pas. Madagascar participe à la REF avec la présence d’une équipe du ministère de l’Énergie dirigé par Andry Ramaroson qui a eu de nombreux contacts à très haut niveau. Le processus vers la transition énergétique fait partie des sujets évoqués pendant la REF. Le souhait de la population locale et des parties prenantes régionales relatif à la concrétisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Volobe gagne en intensité. Des opportunités s’offrent. Alors que se passe-t-il? L’État Malagasy a confirmé à la Compagnie générale de l’hydroélectricité de Volobe, CGHV, en juin 2021 sa volonté de conclure un accord gagnant gagnant dans les meilleurs délais. Andry Ramaroson, le nouveau ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, a souligné dans nos colonnes, au cours d’une interview exclusive, que son département va se focaliser sur les trois axes prioritaires pour relever le défi : augmentation de la capacité en énergie, concrétisation de la transition énergétique à travers le recours aux énergies renouvelables et réduction du prix de l'électricité. Impacts multisectoriels « La mise en service opérationnelle de la centrale de Volobe initialement prévue en 2023 est maintenant décalée en 2025 du fait du retard pris dans la signature du Contrat de Concession et du Contrat d’achat d’électricité. Nous souhaitons comme toute la population que la visite du président de la République à Paris va apporter une grande avancée vers un aboutissement concret du projet qui permettra d'atteindre l’objectif de l’État définis dans les trois axes prioritaires cités par le ministre » a souligné Rémy Huber, Directeur général de CGHV. Les faits suivants ont été soulevés à plusieurs reprises par ses promoteurs pour mettre en évidence la nécessité de parachever Volobe. « Avec seulement un taux d’accès en électricité de 15% des ménages et du secteur productif, en plus d’un coût de production du kilowatt/heure supérieur à 20 centimes d’euro, l’accès adéquat à une source efficiente d’énergie est loin d’être promoteur, pénalisant fortement les activités économiques locales et nationales et décourageant les investisseurs potentiels. Projet prioritaire du gouvernement dans le cadre de la réalisation de l’IEM, l’aménagement hydroélectrique de Volobe permettra l’accès à une électricité compétitive, fiable et en quantité à près de deux millions de Malgaches. Volobe en amont est un projet d’envergure pour la transition du pays vers une énergie renouvelable et modulable. Il soutiendra et deviendra le moteur de la croissance économique de l'île et en premier lieu le premier port de Madagascar, Toamasina. La construction d’un aménagement hydroélectrique comme Volobe permettra une exploitation bien au-delà de la durée de concession aujourd’hui discutée (35 ans) en continuant de produire de l’électricité pendant plusieurs générations ». En guise de comparaison, la petite centrale de Volobe 1 ( 6 MW ), exploitée par JIRAMA, fêtera cette année ses 90 ans. Insuffisante pour couvrir les besoins en nette croissance. Or, l’aménagement hydroélectrique de Volobe permettra de désenclaver près de quarante mille personnes des quatre communes environnantes grâce à la réalisation d’un pont sur l’Ivondro et en rénovant les pistes existantes pour permettre la circulation. C’est une infrastructure économique ayant des impacts positifs multisectoriels (la santé, l’éducation, création d’emplois, épanouissement de la femme, etc.) Partenaire de choix pour un développement inclusif de proximité. À part les actions sociales déjà réalisées dans un partenariat fort et concret avec les parties prenantes locales et régionales, CGHV continue à apporter sa part dans l’optique d’un développement intégré en harmonisant conservation de l’environnement et utilisation de l’énergie renouvelable. Cette contribution se traduit par des actions palpables dans la commune rurale d’Ambodilazana, en présence des autorités locales dirigées par Jonah Roilahy, député de Madagascar élu à Tamatave II et les communautés locales. 48 lampadaires ont été distribués auprès des 16 VOI (Vondron’olona ifotony) et cinq associations des femmes dans les trois communes (Ambodilazana, I fito et Satrandroy), un financement du SGP-Pnud en collaboration avec la fédération Tafomiaavo Atsinanana. Le même jour, 1 000 jeunes plants ont été mis en terre sur un terrain de la commune pour répondre aux futurs besoins de la communauté en bois d’énergie. Force est de souligner que sur les 50 ha de terrain dédié au site de reboisement des communes, 20 ha sont déjà couverts de plantation, témoignant d’un engagement fort de la communauté locale et ses parties prenantes au service de la préservation de l’environnement et de développement durable. Deux actions qui confirment les bonnes intentions du CGHV.
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