Complexe sportif et de loisirs de Vontovorona - Un héritage en or massif


Quoi qu’il ait été poursuivi pour détournements de fonds et de malversations financières, Raoul Arizaka Rabekoto a rendu à la Cnaps ses lettres de noblesse. Par des réalisations impressionnantes qui sortaient des chantiers battus. Comme le Complexe sportif et de détente à Vontovorona. Un joyau dans un écrin tout aussi étincelant. Beaucoup en ont rêvé, l’idée n’a même pas effleuré l’esprit de certains. Mais la Cnaps l’a fait. Sur un domaine de plusieurs hectares, un stade de foot de 15.000 places doté d’une pelouse synthétique. Là où les Barea de Madagascar ont validé son ticket qualificatif pour la CAN 2019. Avec la suite de la belle aventure en Égypte qui a rassemblé tous les Malgaches autour du ballon rond. Un stade doté d’une piste d’athlétisme à huit couloirs. S’y ajoutent une piscine olympique chauffée et couverte, un boulodrome, un gymnase, six courts de tennis, des terrains de basketball et de handball, un espace jeux pour les enfants, un hôtel de sept étages, un centre d’hébergement. Qui a accueilli la mise en quarantaine des Malgaches et étrangers revenus au pays en pleine crise du coronavirus. Rien à dire, sinon que le Complexe sportif et de loisir de la Cnaps a Vontovorona est un modèle de complémentarité, unique en son genre à Madagascar. Le tout en un, selon la formule consacrée. De gros investissements y ont été engloutis. Mais absolument utiles et nécessaires pour les jeunes, en particulier, pour la population en général. La Cnaps a réussi là où les régimes successifs ont échoué dans la construction d’infrastructures culturelles et sportives. Les dernières œuvres relevant de l’État ont été le Palais des sports et de la culture inauguré en 1997 avec l’aide de la coopération chinoise. Le stade d’Alarobia en 1990, le stade de Mahamasina en 1977, élargi en 1990 et 1997. Aujourd’hui plusieurs stades commencent à sortir des terres au niveau des districts. Il va sans dire que le Complexe culturel et sportif de la Cnaps a pu abriter toutes sortes de compétitions internationales. L’équipe de la Cnaps Sports de football, plusieurs fois auréolée du titre de championne de Madagascar, y a joué ses matches en ligue des champions africains. Un avantage certain pour l’équipe et ses supporters qui n’étaient plus obligés de se déplacer ailleurs, souvent sur un terrain hostile pour défendre leur honneur. Mais l’ensemble des aires de jeux peut également recevoir des compétitions majeures de tennis, de natation, de basket-ball, de volley-ball, ou de handball. Il est même permis de rêver d’y organiser les Jeux des îles, selon des spécialistes en la matière. Le monde du sport, admiratif et médusé, a salué à sa juste valeur, presque à l’unanimité l’avènement de ce Complexe. « Nous pouvons désormais améliorer nos performances étant donné qu’on pourra nager toute l’année au lieu de six mois » se réjouit un nageur en visitant la piscine aux normes requises sur le plan international. « Je suis sûr que les athlètes malgaches vont améliorer leurs performances avec cette deuxième piste en tartan » s’exclamait un coureur de demi-fond en foulant pour la première fois « Voilà au moins un bon investissement. Je n’y vois aucun inconvénient car des établissements apparentés à l’État comme la Cnaps, les compagnies d’assurances, ou la caisse d’épargne doivent pouvoir s’investir au profit du public. En tout cas, au moins l’argent n’a pas été détourné au profit des politiciens ou des partis politiques et c’est tant mieux. Et si la Cnaps a les moyens de bâtir un tel joyau, c’est la preuve que l’État peut en faire autant sinon plus avec le strict respect de la bonne gouvernance, galvaudée depuis des années » souligne de son côté Léon Rasamison, un riverain de Vontovo­rona, fier de ce bijou qui change complètement l’allure pittoresque de son village. Depuis, de nombreux promoteurs immobiliers étaient venus pour bâtir des habitations modernes et innovantes. Cette réalisation de la Cnaps a généré le développement dans ce coin jusque-là isolé et oublié. En un clin d’œil, les alentours étaient devenus quartier résidentiel. Les prix des terrains au mètre carré ont pris une courbe ascendante d’un coup. C’est indéniable, avec l’université polytechnique, les différents luxueux hôteliers, la perle de la Cnaps, ont fait de Vontovorona une nouvelle ville. Didier Ratsiraka y a songé en 1997 dans le creuset des 30 000 logements par an. Mais l’entreprise asiatique censée être le maître d’œuvre du projet, a préféré exploiter des bois précieux dans la région Sava. Ne laissant derrière elle que quelques engins couverts de poussière. La Cnaps a réparé les préjudices de ce marché des dupes. Ne serait-ce que pour cela, elle mérite tous les éloges. [caption id="attachment_112135" align="aligncenter" width="780"] Le complexe sportif et de loisir à Vontovorona est unique en son genre à Madagascar.[/caption]
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