Ticad 7 : Pour grignoter du financement


Se donner les moyens de ses ambitions. Le Président de la République Andry Rajoelina participe, à partir de ce jour, à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad). Dans la mesure où le Japon est visiblement intéressé à contrer l’influence de la Chine sur le continent, cet évènement est une occasion pour le numéro un malgache de vanter les mérites de son "émergence" afin de lui donner plus de consistance et surtout plus de chances d’aboutir. La veille, Andry Rajoelina a rencontré le président de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) Dr Shinichi Kitaoka qui lui a indiqué que les interventions du Japon à Madagascar peuvent toucher d’autres secteurs comme l’énergie au-delà des secteurs où le pays est actuellement présent avec comme fer de lance l’extension du port. Dans ce sens, un responsable de la Ticad Masahiko Kiya a indiqué dans un point de presse que la qualité supérieure des infrastructures japonaises leur assure un coût moins élevé sur le long terme, taclant au passage les investissements chinois. En marge d’une discussion sur les relations internationales, l’économiste Rado Ratobisaona a indiqué, il y a quelques mois, que Madagascar peut tirer profit de la concurrence actuelle entre les grandes puissances pour financer ses projets de développement. L’offensive du Japon à travers la Ticad en est une illustration.
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