Communales - Les travaux d’impression face à un temps rétréci


La restriction de temps s’impose aux travaux d’impression des documents sensibles et les bulletins uniques à utiliser pendant les scrutins du 27 novembre. Trois mois. C’est le temps qui reste à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’organisation des élections des maires et des conseillers. Les scrutins sont fixés le 27 novembre. Les travaux d’impression des imprimés sensibles auraient dû être démarrés vendredi si la production des bulletins uniques devrait attendre la proclamation de la liste des candidats retenus auprès des Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (OVEC) au plus tard le 24 septembre. Une course contre la montre est donc prévue en se référant au calendrier électoral. « Mais après la proposition du chronogramme validé par le gouvernement, la CENI a rassuré que tout serait en ordre et les activités seront achevées à temps» explique Fano Rakotondrazaka dans une conversation téléphonique. Par ailleurs, la collaboration avec les imprimeurs sud-africains ne figure pas cette fois dans la méthode de la CENI pour les communales. Le marché est confié à l’Imprimerie nationale. Avec un temps très rétréci, le compte à rebours commence pour la société, pour honorer son engagement pendant le processus électoral. La société dispose en moyenne d’un délai de quarante-et-un jours pour l’exécution des tâches car selon la CENI, il faut au moins vingt jours pour acheminer les bulletins uniques et les imprimés sensibles vers les vingt cinq mille trois cent quatre vingt huit bureaux de vote répartis dans toute l’île. Soit le deadline de l’achèvement des travaux sera fixé avant le 5 novembre. Faisabilité Au moins vingt millions de bulletins uniques sont à imprimer compte tenu des deux élections distinctes qui se déroulent en même temps. Dans ce cas, « la répartition des tâches appartient à l’imprimeur qui a reçu le marché si elle va engager des sous-traitants ou non pour l’accélération de ses activités » ajoute Fano Rakotondrazaka. Cependant, le retard sur le déblocage des fonds pourrait être un obstacle pour le démarrage de l’impression. Si la procédure est respectée à temps, toutes les activités pourraient atteindre l’échéance prévue initialement, apprend-on de la CENI. La capacité de production de l’Imprimerie nationale est toutefois remise en question. Le tirage de vingt millions de bulletins uniques, à part les imprimés sensibles, nécessite ainsi un matériel sophistiqué. En outre, qu’en est-il des matières premières pour assurer la production ? Est-ce que la société dispose de stocks suffisants pour ses commandes? Pour l’instant, aucun renseignement sur la mise en œuvre de la méthode de travail de l’Imprimerie nationale n’a filtré car le staff est actuellement en réunion. Pour certains experts dans le domaine d’imprimerie, il faut au moins des tonnes de papiers pour assurer la production des bulletins uniques. Sans parler du temps nécessaire pour l’importation des matières premières, il a fallu six mois pour faire les préparatifs d’une élection, pour la réalisation des travaux d’impression pour une simple société. C’est pour cette raison que les commandes ont été passées à l’étranger pendant la présidentielle et les législatives afin d’éviter le chamboulement des activités.
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