Or d’atteinte


Non ce n’est pas encore cette année que Madagascar gagnera sa toute première médaille olympique. Loin s’en faut. La participation malgache est quasiment terminée avec la fin du parcours pour les haltérophiles, les nageurs et la judokate. Il reste un athlète mais il n’a aucun espoir de médaille n’ayant pas réalisé le minima de qualification. Pour les retours des Jeux olympiques à Tokyo, le nombre de la délégation malgache ressemble à celle de 1964, première participation malgache avec six athlètes dont trois seulement ont réussi à se qualifier. C’est dire le recul qu’on a subi en 57 ans. En 1964, les athlètes étaient majoritaires avec en tête Jean Louis Ravelomanantsoa et Marc Rabemila. Les Malgaches découvrent les olympiades et ne réalisent pas de grosses performances. Jean Louis Ravelomanantsoa ne passe pas les séries du 100 m tout comme les autres athlètes. Cinquante-sept ans après nous sommes restés au même stade. Nos athlètes sont incapables de passer les séries. De 1992 à Barcelone à Athènes en 2004, la délégation malgache a toujours été composée d’une dizaine d’athlètes qualifiés dans plusieurs disciplines. C’est à partir des Jeux de Beijing en 2008 que les choses ont commencé à dégringoler. Le déclin s’ est confirmé quatre ans plus tard à Londres puis en 2016 à Rio de Janeiro. Les meilleures campagnes restent Mexico 1968 où Jean Louis Ravelomanantsoa disputait la finale du 100m et Sydney 2000 où Nicole Ramalalanirina ratait de justesse une médaille au 100m haies. Il ne peut en être autrement quand on sait que ce n’est qu’actuellement que nous essayons de rattraper notre grand retard au niveau des infrastructures. Du moins pour le football et les sports en salle. Pour l’athlétisme en particulier, la descente aux enfers est telle qu’aucun athlète n’a réussi à atteindre le minima qualificatif. Le déclin est amorcé depuis le retrait de la gestion du stade d’Alarobia de la Fédération malgache d’athlétisme en 2004. Accessible à toutes les disciplines et mutilée par les concerts de toutes sortes, la piste en tartan est sérieusement abîmée alors que les studios servant de dortoir aux athlètes en stade sont transformés en bureaux. Le nouveau stade des Barea ne comporte pas de piste d’athlétisme du moins pour le moment alors que c’était là que l’athlétisme a écrit les plus belles pages de son histoire. C’est sur la cendrée de Mahamasina que Jean Louis Ravelomanantsoa a couru le 100 m en 10 ‘’. Un chrono incroyable pour un athlète africain à l’époque. Pour tout athlète, gagner une médaille olympique est la consécration suprême. Pour tous les pays, les Jeux Olympiques constituent une référence de puissance et de grandeur. À ce propos, la Chine est depuis les Jeux de Beijing, la première puissance mondiale. Pour le moment, Madagascar est invisible dans le classement.
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