Chrétienté molle face à l’islam dur


Le curé de l’Église de Saint-Étienne-du-Rouvray a été égorgé en pleine messe. L’assassinat à l’arme blanche s’est peut être déroulé en France, mais c’est une déclaration de guerre claire et explicite des islamistes contre la Chrétienté. Déjà, les Chrétiens d’Orient avaient été chassés ou tués sur place sans que le Pape catholique ou les Patriarches orthodoxes aient eu les mots implacables qu’il leur aurait été légitime de prononcer. Au contraire, on eut droit au «Ne pas céder à la haine». Une rengaine connue. Un élément de langage anachronique de la part des victimes chrétiennes alors que l’acte islamiste n’est pas condamné avec la force suffisante par les autorités musulmanes. Tandis que les dirigeants occidentaux et les chefs chrétiens s’ingénient à prêcher la tolérance, l’amour et le pardon, les autorités saoudiennes, turques, pakistanaises, ne trouvent pas les mots de l’excommunication à l’encontre de leurs coreligionnaires fanatisés. Prier, se recueillir, et s’inscrire dans la file d’attente d’une assistance psychologique : les fous d’Allah doivent bien rire de la riposte des Occidentaux à leurs crimes. Un livre de condoléances, une marche blanche. Allumer des bougies, déposer des fleurs, apporter des peluches, griffonner des mots : spectacle dérisoire d’un Occident qui se dit pourtant en guerre contre ceux qui crient Allah akbar tout en brandissant hâche, machette, couteau de boucher. Les metteurs en scène de la bien-pensance prétendent recueillir ces reliques douteuses dans un musée des larmes. Lieu de mémoire d’un deuil théâtralisé. Maison de toutes les tolérances : pour comprendre les motivations de dégénérés, compatir à la douleur existentielle des martyrs jihadistes, et pardonner demain aux assassins qui ont égorgé un officiant chrétient à la manière dont on sacrifierait le mouton du culte. Londres, Munich, Bruxelles, Paris, Madrid : les discours larmoyants des dirigeants de l’europe mettent mal à l’aise ceux qui, sur les cinq continents, croient au modèle européen de société. «Tomber dans le piège de Daech», c’est quoi ? Demander un droit d’inventaire dans le flot des réfugiés fuyant l’islamisme ou dans la cohorte des barbus et des femmes en niqab qui se présentent à nos frontières ? Réclamer que les musulmans bannissent les fanatiques islamistes, jusque dans les cimetières ? exiger que les islamistes connus et reconnus soient purement et simplement condamnés à mort ? Les protestations de fermeté sont tout simplement ridicules quand, plutôt que de déporter vers le territoire de Daech les candidats au jihad, on cherche à les ramener en Europe et prétendre les déradicaliser dans des prisons très droits-de-l’hommistes dont ils vont s’échapper par une liberté conditionnelle ou une remise gracieuse de peine. Plusieurs auteurs des derniers attentats commis en Europe étaient déjà connus de la police et de la justice. S’ils avaient été déportés ou condamnés à mort, leurs victimes seraient aujourd’hui en vie. Quel dignitaire arabo-musulman a regretté la disparition des Chrétiens d’Orient, chassés par les jihadistes, quand le politiquement correct occidental se félicite de l’élection d’un musulman à la Mairie de Londres ? et tandis que les chrétiens s’excuseraient presque d’avoir, en 1236, récupéré Cordoue, conquise par les arabo-musulmans en 711 et siège d’un émirat puis d’un califat ; en mai de cette année, l’AKP au pouvoir en Turquie a célébré la conquête de Constantinople le 29 mai 1453 quand les Ottomans prirent la capitale de l’empire romain d’Orient et siège du Patriarcat d’Orient. Le ressort psychologique de ce clash des civilisations tient dans ces deux attitudes contradictoires : la Chrétienté molle psalmodie des prières de repentance, l’Islam dur exalte et ravive son prosélytisme. Nasolo Valiavo Andriamihaja
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