Fête nationale - Dans la liesse et la délivrance


Oubliant les risques sanitaires le temps d’une soirée et d’une journée, la nation a été en liesse durant la Fête nationale. La diaspora a, également, été en fête. Let it go. C’est le refrain de la version anglai­se de la chanson phare d’un dessin animé qui a cartonné au box office. Un refrain repris comme animation sonore d’un jouet lumineux qui a fait fureur durant la fête nationale et que le jargon populaire a dévié en Lerigo. Let it go ou libérées délivrées dans la version française de la chanson, résume l’euphorie qui a gagné la population durant la célébration de la fête nationale. Après les mesures drastiques de 2020, cette année le recul de pandémie du coronavirus, selon les statistiques a, visiblement, désinhibé la population. Elle a ainsi brisé les chaînes sanitaires, pour s’immerger sans restriction dans l’ambiance de fête, au point d’en oublier les gestes barrières. Cette année, les gens n’ont pas sauté la traditionnelle soirée des lampions du 25 juin. À peine ouverte à la circulation, la Rocade Iarivo a été prise d’assaut par la foule. Des vendeurs de sodas et de boissons alcoolisés, accompagnés de grillades, se sont même installés sur la voie cyclable. En famille, en couple, ou entre amis, les gens ont envahi la chaussée. Les bords de la rocade sont devenus des parkings de fortune. Le centre ville n’a pas, non plus, échappé au tsunami de fêtards et de familles qui voulaient s’offrir une balade nocturne. Quelques-uns ont même bravé le couvre-feu qui démarrait à 23 heures. Les masques et la distanciation sociale étaient, vraisemblablement, des trouble-fêtes indésirables. La fête étant, les bravades aux dispositifs sanitaires ont, cependant, été tolérées. Retrouvailles Les tas de déchets et les taches d’urine sur les murs et le sol qui ont accueilli les agents de la voirie de la com­mune urbaine d’Antana­narivo (CUA), le samedi matin, témoignent, cependant, du nombre de personnes qui se sont défoulées à Analakely. Le respect de l'hygiène reste toujours une valeur qui fait, visiblement, défaut aux habitants de la capitale. Outre les principales artères de la capitale et ses environs, il y avait foule, également, dans les ruelles des quartiers. Les enfants portaient fièrement et joyeusement leur lampion et leur Lerigo. Cette liesse a gagné l’ensemble de la nation. Outre le show au stade Barea, à Mahamasina, l’État a restreint la célébration officielle au défilé militaire, dans les régions. Ce qui n’a pas empêché la population de faire la fête. Chaque ménage s’est organisé selon ses possibilités. Que ce soit à Antanana­rivo, ou dans d’autres villes et localités, il y a ceux qui ont plébiscité les sorties nocturnes. Ceux qui ont préféré les soirées en famille, D’autres ont préféré une sortie en excursion, le 26 juin. Le fait que la fête nationale soit tombée un samedi a, d’autant plus, permis à la population de profiter pleinement des festivités et de se reposer le lendemain avant d'entamer une nouvelle semaine de travail. Même les Malgaches résidant à l’étranger ont profité de la fête nationale pour se retrouver, festoyer et faire la fête ensemble. Des retrou­vailles après plus d’un an de confinement successifs à cause de la Covid-19, dans certains pays. L’ambassade de France à Paris, par exemple, a de nouveau organisé sa traditionnelle réception du 26 juin, sans masque. Une partie de la diaspora résidant aux États-Unis s’est, également, retrouvée durant une excursion, samedi. La fête nationale n’a, cependant, pas suffi à casser les clivages politiques, même juste le temps d’une journée.L’opposition a boudé les événements étatiques. Pareillement à l’étranger. La diaspora, partisane de l’opposition, a organisé son propre événement pour marquer le 61e anniversaire du retour à l'indépendance. [caption id="attachment_123005" align="aligncenter" width="990"] La population a pris d’assaut la Rocade Iarivo dans la soirée du 25 juin.[/caption]
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