Septième art - Regain d’intérêt pour le cinéma malgache sur internet


Discipline artistique des plus populaires du pays, le cinéma fait souvent parler de lui. En bien ou en mal, on peut ainsi dire que le septième art malgache passionne. [caption id="attachment_82335" align="alignleft" width="133"] C’est tout un catalogue de films qui s’ouvre à vous sur youtube en y tapant uniquement les mots clé « films gasy ».[/caption] Un débat rageur. Cela dure depuis plusieurs décennies : l’existence, l’essence et le fonctionnement même d’une industrie du cinéma à Madagascar est presque devenu un cas d’école. Entre les cacophonies en interne qui y règnent, comme récemment le litige qui oppose l’Office malgache du cinéma (Omaci) et l’Office malgache des droits d’auteurs (Omda) avec, au milieu, le ministère de la Communication et de la culture, et le manque d’infrastructures et de moyens adéquats pour son épanouissement, les cinéphiles et les cinéastes eux-mêmes s’y perdent. Néanmoins, le septième art dans la Grande île reste des plus passionnants, et illustre la grande histoire de l’amour que lui accordent tous les acteurs de cette industrie sans cesse en développement. Et chaque année, on se laisse toujours surprendre par l’émergence de nouveaux talents qui rejoignent les rangs pour hisser haut l’étendard du cinéma malgache. Des réalisateurs et producteurs de tous horizons et de toutes les générations qui, tant bien que mal, persévèrent pour valoriser leur art. Ils s’activent avec ardeur, faisant preuve d’un grand dynamisme pour faire connaître leurs œuvres. Avec désormais un nouveau terrain de jeu privilégié, les cinéastes malgaches peuvent se découvrir à leur aise, grâce au web, aux réseaux sociaux ou plus précisément à la plateforme « youtube ». On assiste aussi à un regain d’intérêt unique en son genre pour le cinéma malgache, car sur internet, ces films se regardent autant pour leur qualité approximative, mais surtout, parce qu’ils savent susciter la curiosité des internautes. Ne se fixant aucune limite ou presque, faisant preuve de créativité à la fois visuelle et scénaristique, satisfaisant ou décevant le public, le cinéma malgache conquiert sur la toile. [caption id="attachment_82336" align="alignleft" width="300"] Avec ses 62 000 vues et un peu plus encore,
le film de Jork Imbilaya conquiert surtout
par son personnage atypique, qui jongle étrangement entre narcissisme et humilité.[/caption]     Des milliers de vues en quelques jours L’époque où le cinéma malgache rameute les foules dans les salles de cinéma de la capitale, nous parait bien loin. Pourtant, à l’instar des maisons de production comme Scoop Digital ou Horizons Productions, il y en avait encore qui persévéraient pour faire profiter le public d’une expérience cinématographique populaire, certes, mais conviviale. Aujourd’hui, ce privilège est surtout destiné au cinéma étranger, à l’instar de Cinepax Madagascar qui délecte, chaque semaine, les cinéphiles de la capitale de plusieurs nouveautés internationales dans sa programmation. Au-delà des salles de cinéma, c’est sur « youtube » principalement que l’on peut jouir de ces bons films du pays. Des films récents comme quelques perles du début des années 2000 et 2010 que l’on peut regarder dans leur intégralité. À défaut de remplir les salles par milliers, les cinéastes malgaches assurent en enregistrant entre trois mille et quarante mille vues sur la plateforme en quelques jours. Les chaînes « youtube » comme « gasy milay » et « F6 F6 » étant parmi les plus actifs si vous souhaitez contribuer à cette visibilité du cinéma national. [caption id="attachment_82338" align="alignleft" width="300"] Malgré peut-être des mises en scène quelque peu maladroites, ainsi que des scénarios souvent bâclés, les films malgaches attirent néanmoins du monde sur la toile.[/caption] [caption id="attachment_82340" align="alignleft" width="300"] L’une des récentes petites perles qui a fait
le buzz sur la toile cette semaine, « Maingoka » de NY Prod, réalisé par un certain Jean Ludovic Rakotonirina promet de faire parler de lui très prochainement. Notamment pour son usage d’un tigre en image de synthèse, incrusté
bêtement avec le décor et les personnages.[/caption]                    
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