Hécatombe à mahamasina - Dix mineurs parmi les personnes décédées


Le bilan final fait état de seize morts et de cent blessés après les échauffourées au stade de Mahamasina. Constat ahurissant après la tragédie survenue au stade de Mahamasina en marge du podium, lors de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance. Parmi les personnes mortes écrasées lors des bousculades survenues aux portails, dix sont des mineurs, dont six fillettes âgées de douze à quinze ans, ainsi que quatre garçonnets dont le plus petit est âgé d’à peine quatre ans. Hier, des autopsies ont été pratiquées sur les dépouilles mortelles des victimes à la morgue de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona à Ampefiloha. L’identification des corps de deux fillettes, respectivement âgées d’environ douze et quinze ans n’a pas été en revanche tâche aisée. Jusqu’à hier soir, leurs noms n’étaient pas encore connus. Sur la liste des personnes décédées, affichée à l’entrée de la morgue, les cases où devaient être inscrits leurs noms sont vides. La morgue a été placée sous haute surveillance militaire pendant toute la journée d’hier. Quatre gendarmes ont fermé la porte d’entrée pour se poster devant. La liste des défunts et des blessés s’est alourdie. Hier, cent blessés ont été dénombrés contre quatre-vingt-deux le soir du drame. La plupart de ces derniers ont pu regagner leurs foyers respectifs après avoir reçu les soins nécessaires. Ceux dont l’état est préoccupant sont en revanche placés sous soins intensifs dans les différents services de l’hôpital dont celui de la neurologie et de la traumatologie. Négligence Alors qu’une échauffourée s’est produite au portail principal dès que l’artiste Rossy a entamé sa prestation avec sa chanson « Raiso Ankafalina », des éléments des forces de l’ordre qui surveillaient cette entrée ont indiqué aux spectateurs désireux d’accéder au stade d’entrer par le portail Nord. Une autre bousculade, encore plus meurtrière s’est produite lorsque les personnes qui quittaient les lieux après le défilé se sont retrouvées nez-à-nez avec celles qui forçaient le passage pour entrer. En trébuchant, les plus faibles et les plus petits se sont retrouvés écrasés sous les pieds d’une avalanche de personnes.
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