Politique générale de l’État - Grand oral du Premier ministre devant le Parlement


Une obligation constitutionnelle. Pour s’y plier, Christian Ntsay, Premier ministre, présentera, ce jour, successivement devant l’Assemblée nationale et le Sénat, son programme de mise en œuvre de la politique générale de l’État (PGE). Un premier grand oral devant les parlementaires durant lequel, le chef du gouvernement exposera et expliquera la manière dont il compte appliquer la PGE et l’agencement de ses priorités. « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la politique générale de l’État au Parlement qui peut émettre des suggestions », prévoit la Constitution à son article 99. Le staff du chef du gouvernement reste discret sur le contenu de l’exposé qu’il fera à Tsimbazaza et Anosy. Son discours, lors de son entrée à Mahazoarivo, le 6 juin, donne, néanmoins, quelques indications. Déclinant son programme d’action en quatre priorités, le locataire de Mahazoarivo a placé à l’affiche, l’organisation des élections. « La première priorité est la préparation d’élections inclusives transparentes, crédibles, et dont les résultats seront acceptés par tous. Il est désormais urgent de transformer notre volonté en actions et de publier les textes réglementaires relatifs aux élections, en particulier, d’arrêter la date précise pour la tenue de celles-ci », avait-il déclaré. Urgences Les trois autres priorités de son mandat à la Primature, à entendre Christian Ntsay, ce jour-là, sont les conditions sine qua non de l’organisation des élections. Le Premier ministre devrait, ainsi, expliquer la manière dont il compte parvenir à « restaurer la paix sociale », qui constitue le second point de ses priorités. Toujours dans une optique d’optimisation des conditions d’organisation du processus électoral, « la sécurité », s’inscrit comme troisième volet des priorités du numéro deux de l’Exécutif. « Nous avons besoin de rassurer la population que la gouvernance publique dans ce domaine sera effective et que tous ressentent rapidement que des efforts déployés apportent un réel changement dans nos villes et dans nos campagnes », a affirmé le chef du gouvernement. Systématiquement parmi les priorités des priorités de ses prédécesseurs, la sécurité a, pourtant, été toujours le point noir de leur bilan. Un plan d’action innovant, efficient et efficace dans la lutte contre l’insécurité qui revêt plusieurs dimensions et enjeux est, alors, attendu du programme de Christian Ntsay. Le quatrième point des axes prioritaires qu’il a avancés, le 6 juin, est, par ailleurs, « la gouvernance publique », qui implique la lutte contre la corruption, notamment, au sein de l’administration publique. Un autre incontournable des programmes d’action étatiques martelés dans les discours des dirigeants. Les programmes de mise en œuvre de la PGE, présentés par les prédécesseurs Christian Ntsay, ont essuyé de virulentes critiques de la part des analystes et observateurs. Pour s’épargner les boulets rouges de l’opinion publique, le Premier ministre devra trancher avec les programmes-bateaux démunis de plan concret, vides de données et de projections probantes. La Haute cour constitutionnelle (HCC), veut que le gouvernement de consensus ait comme priorité l’organisation d’élections transparentes, inclusives et acceptées de tous. Seulement, les réponses que le team Ntsay compte apporter aux urgences socio-économiques sont également attendues. Ses performances dans ces domaines seront, probablement, celles qui seront les plus décortiquées par la population.  
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