Université de Toliara - Grève d’avertissement des enseignants


Les enseignants de l’Université de Toliara déclenchent une grève de sept jours à partir d’hier. Ils s’insurgent contre le non-respect de leurs dignités et de leurs statuts. Les activités pédagogiques seront à nouveau perturbées à l’Université de Toliara. Après une accalmie de quelque temps, les enseignants renouent avec la grève. C’est à l’issue d’une assemblée générale tenue au CEDRATOM, vendredi dernier, que le collège des enseignants-chercheurs a décidé d’avertir les autorités avant de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait. Dans sa motion, l’emprisonnement arbitraire d’enseignant est déploré. Une protestation qui a un rapport avec l’incarcération puis la remise en liberté provisoire, il y a deux semaines, du Pr Dina Alphonse Dina, l’ancien président de cette Université. Il est accusé, à tort ou à raison, de détournement de deniers publics suite à une enquête du Bianco local. Ce dernier est également dans le collimateur des enseignants car ils considèrent que cette institution s’ingère, de plus en plus dans leur travail. Ils pointent aussi du doigt le service des Domaines et de la topographie car ils constatent que des terrains déjà bornés et titrés au nom de professeurs sont accaparés frauduleusement par des tierces personnes, avec la complicité de ce service. Mécontentement Toujours dans le même registre, les enseignants-chercheurs dénoncent la squattérisation du campus de Maninday par les riverains, accompagnée de violences et de menaces qui gênent le bon déroulement des conditions de travail et surtout des études. Le secrétaire général du collège des enseignants, Jean Christophe Rahary, a confirmé qu’une grève d’avertissement de sept jours reconductible, qui pourrait devenir illimitée, a été lancée, c'est-à-dire, du 27 juin au 3 juillet. Les grévistes ont indiqué que leur lutte n’a rien à voir avec la politique, mais c’est dans le but de dénoncer les abus perpétrés à l’endroit des enseignants par certains services de l’administration locale. « Trop c’est trop ! Nous n’allons plus nous laisser faire, a déclaré leur porte-parole. En tout état de cause, « nous prenons l’opinion publique locale et nationale à témoin et rendons les autorités concernées responsables des déconvenues qui découleraient du refus à satisfaire aux revendications ci-dessus énumérées », indique la motion de grève. Les enseignants grévistes ont même annoncé qu’ils allaient descendre dans la rue à partir d’aujourd’hui pour montrer leur mécontentement. Francis Ramanantsoa
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