Jour d’élection - Les activités quotidiennes reprennent


Analakely et Behoririka retrouvent leur apparence de jour de fête, hier. Les embouteillages ont apparu à Soarano. Des commerçants ont bloqué la circulation en étalant leurs marchandises en pleine rue à Behoririka. Plusieurs magasins, des supermarchés et des lieux de restauration ont été ouverts. Et les visiteurs ont été, particulièrement, nombreux. À Ambohipo, Maha­masina, et à Mahazo, des épiciers, des bouchers, des gargotiers et des marchands de friperies n’ont pas hésité à poursuivre leurs activités quotidiennes. Des entreprises franches, implantées dans les périphéries de la ville d’Antananarivo, ont aussi continué à tourner. Cela, malgré que le 27 mai soit décrété journée chômée et payée, dans le but d’avoir un taux de participation élevé à l’élection. « Je me suis abstenue de voter et ai décidé de continuer mes activités quotidiennes, car les députés qui seront élus, ne vont pas changer ma vie. Ces politiciens ne pensent qu’à leurs intérêts, je pense que j’ai le droit de penser aux miens et à ceux de ma famille, également », s’exprime Mamitiana Rabenasolo, une commerçante de friperie. Certains salariés s’insurgent contre la « pression » de leurs employeurs. « Je suis allée travailler, aujourd’hui, de peur de perdre mon boulot. Notre patron, un Chinois, renvoierait ce qui ne rejoint pas à son poste. On a débuté à 8 h et ne fermera qu’à 16 h. Du coup, je n’aurai plus le temps d’aller voter », confie la commerçante d’un magasin à Behoririka, qui aimerait bien que son droit au vote et sa liberté de passer une journée en famille, soient respectés. Elle aurait été, aussi, privée de droit de vote, lors des élections présidentielles car elle a dû travailler.
Plus récente Plus ancienne