Andilana Nord - Deux tribus s’affrontent dans une carrière


Violente échauffourée entre deux ethnies dans une carrière illégale à Andilana Nord, dans le district d’Amparafaravola, hier. Le bilan fait état de huit blessés dont quatre graves. Une carrière de béryl illégale, à Antanimalandy, dans la commune d’Andilana Nord, à Amparafaravola, a été le théâtre d’une mêlée générale opposant deux tribus, hier. Huit blessés ont été dénombrés, selon les autorités locales. Une personne a toujours payé un clan pour creuser le site. Ce clan travaillait d’arrache-pied et le deuxième croupissait ont rapporté des sources avisées. Le premier a fini par trouver des pierres précieuses dans le fond de la carrière. La bonne nouvelle qui s’est vite répandue a suscité des ennuis. « Les membres de la seconde tribu qui n’ont jamais visité la carrière, se sont rués vers les lieux pour semer la pagaille. Certains d’entre eux ont frappé à coups de barre à mine un des carriers. C’est alors qu’une opposition sanglante s’est produite.» explique un notable. Cinq gendarmes dirigés par un officier se sont rendus sur lieux. À leur arrivée à 12h15, les deux parties se jetaient des pierres. Des jeunes gens s'armaient de bâtons, sagaies, pierres et lances. Exploitation illicite Après trente minutes d’affrontement et suite à une série d’interventions des forces de l’ordre et des notables, l'émeute s’est terminée avec sept blessés. Trois jugés graves ont été évacués vers le centre de santé de base (CSB II) d’Amboavory. Les quatre autres légèrement blessés ont été transférés au CSB II d’Andilana. À 14h50, deux fuyards appartenant à la partie assaillante ont été capturés par l’autre adverse. Ils ont, par la suite, été libérés par les gendarmes. L’un a été grièvement blessé. Le nombre de victimes s'élève à huit. « Nous avons été avisés de la querelle. Une réunion a été effectuée dans le bureau du préfet d’Ambatondrazaka pour résoudre la situation. » indique un membre de l’organe mixte de conception (OMC). « Une décision a été prise lors de cette réunion, celle de fermer temporairement la carrière, car elle fait l’objet d’une exploitation illicite. Elle se situe également dans une zone protégée. Il y a aussi eu un attroupement permanent de personnes dans cette localité où les gestes barrières ne sont pas du tout respectés, malgré la propagation de la pandémie. De plus, des conflits ethniques y ont fréquemment éclaté. » rapporte l’OMC. Le commandant de compagnie d’Ambatondrazaka avec vingt-cinq hommes composés de gendarmes, de policiers et de militaires, a été envoyé dans l’après-midi pour intervenir et exécuter la décision de l’OMC. Le calme est déjà revenu.
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