Commerce - Les vendeurs d’artisanat de luxe ciblent la clientèle locale


Avec les moyens du bord. Vente en ligne, vente privée, création de petits objets de décoration figurent parmi les nouvelles stratégies des opérateurs œuvrant dans l’artisanat de luxe pendant la crise actuelle pour toucher la clientèle locale et éviter la fermeture. L’artisanat en général dépend du tourisme qui engendre la majorité de la clientèle du premier. Et l’artisanat de luxe, qui possède une structure plus développée avec des charges plus lourdes, cible une clientèle plus aisée en proposant des produits de qualité. En cette période de crise, les visites dans les galeries deviennent de plus en plus rares. Et les opérateurs dans ce secteur proposent des nouveaux concepts pour survivre. « Nous nous sommes spécialisés dans la fabrication de maquettes de bateau. Depuis dix jours, nous fabriquons des petits objets de décoration à des prix abordables que nous vendons en ligne pour toucher la clientèle locale. Nous n’avons vendu que quatres pièces jusqu’à maintenant. L’idée est d’occuper les ouvriers, et une partie des recettes ira à la caisse sociale de nos employés. Nos show-rooms restent ouverts mais, hélas, on reçoit aucune visite ces derniers temps », explique Cyril Salabert de Le Village, en présentant les dessous de plat en forme de poisson, un phare en bois, les porte-clés, les cadres avec des bateaux mythiques comme le Pen Duick, la Jonque chinoise, entre au­tres, tout en précisant que différents modèles sont disponibles sur la page Facebook de l’enseigne avec une possibilité de commander selon le goût du client.

Vente privée

« Les temps sont durs, mais il faut trouver un moyen pour gagner sa vie. Je suis en train de mettre en place une vente privée à l’ambassade de France. Je pense que c’est dans un pareil moment qu’il faut montrer la solidarité », constate Nirina Seurin de la galerie d’arts Les goyaviers, une promotrice du « vita malagasy ». Au bout de cette chaîne se trouvent les artisans. « Les commandes se raréfient. On a aucune idée de quoi demain sera fait pour subvenir aux besoins de notre famille », avouent les ouvriers de Le Village. Etant donné qu’il ne faut pas espérer du tourisme en 2020, séduire la clientèle locale reste la seule et unique alternative pour l’artisanat de luxe.  
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