L’IMRA existe (depuis 1957) ! Discrètement, la recherche et développement malgache s’active. L’ institut malgache de recherches appliquées annonce la mise sur le marché d’une tisane préventive, et non curative, dans l’action contre le Covid-19. Cette tisane ATA atténue la symptomatologie du coronavirus : elle empêche la production d’un mucus inflammatoire qui, en se condensant, bouche les bronches ce qui oblige à intuber le patient pour permettre une assistance ventilatoire mécanique. La tisane développée par l’IMRA contient un bronchodilatateur, un fluidifiant bronchique et un anti-inflammatoire. Cette actualité IMRA est malheureusement submergée par la querelle autour de la chloroquine, un antipaludéen ancien mais qui serait efficace contre le coronavirus, une fois associé à un antibiotique. Selon l’OMS, Madagascar comptait 800.661 cas de paludisme, pour 370 décès (OMS, 2018). Mais, contre le paludisme, la coordonnatrice du programme national de lutte contre le paludisme avait découragé le recours à la chloroquine pour recommander la thérapie combinée à base d’artémisinine (L’Express de Madagascar, 29 novembre 2019). Dès octobre 2008, la chloroquine avait été contreindiquée au profit de l’Actipal dans le traitement du paludisme. À la même époque, une étude concluait à la résistance du Plasmodium vivax à la chloroquine. La thérapie ACT à base d’artémisinine est clairement une évolution de la phytothérapie : médecine traditionnelle et médecine moderne trouvent là leur confluence. Et c’est le deuxième point que rappelle l’annonce de cette tisane à base de plantes médicinales par l’IMRA : la nécessité de préserver l’environnement puisque les plantes médicinales ne poussent pas sur des tanety calcinés ni sur le sable du désert. Par exemple, pour le baobab, dont l’allée emblématique à Morondava avait été menacée par les feux de brousse : son nom scientifique est «adansonia», du nom du naturaliste français Michel Adanson (1727-1806) qui décrivit le baobab du Sénégal en 1761. Le baobab est l’arbre-pharmacie en Afrique mais, à Madagascar, qui abrite pourtant six des huit espèces de baobab connues dans le monde, la reconnaissance de ses vertus n’en est qu’à ses débuts. La nature malgache est cinq étoiles : madagascariensis, pierrieri, suarezensis, za, rubrostipa, grandidieri. Six espèces de baobab sont endémiques de notre île. Tandis que le digitata se retrouve également en Afrique sub-saharienne ou aux Comores et que le gibbosa est endémique du Nord-Ouest de l’Australie. Surnommé l’arbre de la longévité, parce qu’il peut vivre 3000 ans, le baobab est à multi-usages. La fibre de son écorce peut servir à la vannerie. Son fruit, comestible, est riche en vitamine C, vitamine B1, en calcium, potassium et protéine. On peut en extraire une huile alimentaire. L’arbre-pharmacie est un fébrifuge, utilisé contre les maux gastriques, la variole et la rougeole, un anti-paludéen, un anti-inflammatoire, un anti-oxydant, un analgésique, un cicatrisant. Pour permettre à un centre de recherches comme l’IMRA de continuer à produire des médicaments à base de plantes médicinales, il faut une action de défense nationale dans la préservation de l’environnement et de sa biodiversité.
L’IMRA existe (depuis 1957) ! Discrètement, la recherche et développement malgache s’active. L’ institut malgache de recherches appliquées annonce la mise sur le marché d’une tisane préventive, et non curative, dans l’action contre le Covid-19. Cette tisane ATA atténue la symptomatologie du coronavirus : elle empêche la production d’un mucus inflammatoire qui, en se condensant, bouche les bronches ce qui oblige à intuber le patient pour permettre une assistance ventilatoire mécanique. La tisane développée par l’IMRA contient un bronchodilatateur, un fluidifiant bronchique et un anti-inflammatoire. Cette actualité IMRA est malheureusement submergée par la querelle autour de la chloroquine, un antipaludéen ancien mais qui serait efficace contre le coronavirus, une fois associé à un antibiotique. Selon l’OMS, Madagascar comptait 800.661 cas de paludisme, pour 370 décès (OMS, 2018). Mais, contre le paludisme, la coordonnatrice du programme national de lutte contre le paludisme avait découragé le recours à la chloroquine pour recommander la thérapie combinée à base d’artémisinine (L’Express de Madagascar, 29 novembre 2019). Dès octobre 2008, la chloroquine avait été contreindiquée au profit de l’Actipal dans le traitement du paludisme. À la même époque, une étude concluait à la résistance du Plasmodium vivax à la chloroquine. La thérapie ACT à base d’artémisinine est clairement une évolution de la phytothérapie : médecine traditionnelle et médecine moderne trouvent là leur confluence. Et c’est le deuxième point que rappelle l’annonce de cette tisane à base de plantes médicinales par l’IMRA : la nécessité de préserver l’environnement puisque les plantes médicinales ne poussent pas sur des tanety calcinés ni sur le sable du désert. Par exemple, pour le baobab, dont l’allée emblématique à Morondava avait été menacée par les feux de brousse : son nom scientifique est «adansonia», du nom du naturaliste français Michel Adanson (1727-1806) qui décrivit le baobab du Sénégal en 1761. Le baobab est l’arbre-pharmacie en Afrique mais, à Madagascar, qui abrite pourtant six des huit espèces de baobab connues dans le monde, la reconnaissance de ses vertus n’en est qu’à ses débuts. La nature malgache est cinq étoiles : madagascariensis, pierrieri, suarezensis, za, rubrostipa, grandidieri. Six espèces de baobab sont endémiques de notre île. Tandis que le digitata se retrouve également en Afrique sub-saharienne ou aux Comores et que le gibbosa est endémique du Nord-Ouest de l’Australie. Surnommé l’arbre de la longévité, parce qu’il peut vivre 3000 ans, le baobab est à multi-usages. La fibre de son écorce peut servir à la vannerie. Son fruit, comestible, est riche en vitamine C, vitamine B1, en calcium, potassium et protéine. On peut en extraire une huile alimentaire. L’arbre-pharmacie est un fébrifuge, utilisé contre les maux gastriques, la variole et la rougeole, un anti-paludéen, un anti-inflammatoire, un anti-oxydant, un analgésique, un cicatrisant. Pour permettre à un centre de recherches comme l’IMRA de continuer à produire des médicaments à base de plantes médicinales, il faut une action de défense nationale dans la préservation de l’environnement et de sa biodiversité.