IST, Diana - Les enseignants grévistes reprennent les cours


Les enseignants de l’Institut supérieur de technologie d’Antsiranana ont arrêté leur grève. Certaines revendications ont été satisfaites. Fin de grève pour les enseignants permanents et vacataires de l’Institut  supérieur de technologie d’Antsiranana (IST-D). Parmi les principaux points négociés figurent le déblocage de leurs heures complémentaires, le paiement du dossier de remboursement des frais médicaux gelés pendant quelques mois, l’absence de poursuites contre les grévistes… Un accord obtenu après une réunion organisée par le chef de la région par intérim, Malaza Ramana­mahafahay. Ce dernier a voulu trouver une porte de sortie pour mettre fin à cette longue grève qui a paralysé les activités pédagogiques de l’établissement, depuis le mois de décembre. Pour éviter le risque d’une année blanche causée par ces quatre mois de suspension d’enseignement, il a convoqué l’équipe de la direction générale et les délégués des enseignants grévistes afin de trouver un terrain d’entente et de chercher ensemble des solutions. L’occasion lui a permis de conscientiser les deux protagonistes à ne penser qu’à l’intérêt commun  de l’IST-D et à laisser de côté une ambition mal placée. « Cette réunion est importante car elle vise le bon fonctionnement de notre institut. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une année blanche portera atteinte à l’avenir de nos étudiants », souligne-t-il lors de sa première intervention. Année blanche Après près de deux heures de discussion, les deux protagonistes craignant qu’il y ait une année blanche qui ne profite à personne, n’ont pas persisté dans leur position respective et sont arrivés à des concessions, malgré la diversité de points de vue sur quelques points. Notamment sur le départ du  directeur général et d’autres responsables, ainsi que le retrait des plaintes contre des enseignants. Enfin, ils ont  décidé de reprendre toutes les activités pédagogiques, le 8 avril. Mais avant la  rentrée effective, un séminaire pédagogique se tiendra les 1er et 2 avril. « Les éléments permettant de débloquer la situation, sont déjà prêts. Le budget pour payer les heures complémentaires des enseignants est déjà disponible. Il n’est plus question de bloquer l’administration, l’essentiel est dorénavant de se concerter en vue de trouver un terrain d’entente », indique Lova Zakariasy, directeur général de l’IST-D. Quant à André Rakoto­nirina, délégué du personnel enseignant, il a épousé l’avis du chef de la région par intérim concernant la crainte d’une année blanche. « Nous aussi, nous avons consciemment peur de l’année blanche, mais ce sont les étudiants privés de cours qui sont les grands perdants et, par ricochet, toute la nation. C’est pour cela que nous avons enterré la hache de guerre et sommes d’accord pour reprendre bientôt les cours », met-il en avant.  
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