BEVONOTRO - Les bureaux de la commune et du fokontany incendiés


La goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des différends entre villageois ont viré en incendie criminel dans la commune de Bevonotro Sambava. Une foule en furie a mis le feu au bureau du fokontany et à celui de la commune lorsque la tension a atteint son summum. Les villageois insurgés ont également tenté d’incendier le domicile du maire mais ils ont été stoppés in extremis dans leur élan. Ces scènes de violence ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche aux alentours de 20 heures. Alors que le bureau du fokontany a été littéralement anéanti par le feu, le bâtiment de la commune a pu être sauvé. Les flammes s’étaient déjà emparées des fenêtres lorsque l’incendie a été circonscrit. Exploitation illicite Selon les informations communiquées, l’arrestation suivie de l’incarcération de l’un des adjoints au maire de la commune de Bevonotro a mis le feu aux poudres. Montré du doigt de se trouver derrière l’emprisonnement du prévenu, le maire a été victime de chasse aux sorcières. N’y allant pas de main morte, ses détracteurs se sont déchaînés sur le bureau du fokontany, celui de la commune pour essayer de déborder jusqu’à son domicile. En raison de l’éloignement, les forces de défense et de sécurité ne pouvaient pas intervenir en temps réel. C’est seulement à l’aube, alors qu’une accalmie planait dans la commune, que les éléments d’intervention ont finalement débarqué. Pour que la tension baisse d’un cran, il leur a fallu expliquer que la mise en prison de l’adjoint au maire ne revêt d’aucun dessous politique mais qu’il a répondu d’une plainte portée à son encontre, concernant une exploitation d’aire protégée dans la réserve naturelle Komatsa, à Bemarivo. Dans la foulée, il a été porté à la connaissance de la foule furieuse que le maire en exercice se serait tenu en retrait par rapport à cette affaire. Afin de prévenir toute reprise de violence, les forces de défense et de sécurité ainsi que les autorités ont ordonné l’interdiction de tout attroupement. Aucune arrestation n’est jusqu’à maintenant signalée.  
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