La mère à Jésus


Avec la déferlante vague d’engouement de la série d'horreur comique « Mercredi Adams» sur Netflix en décembre 2022, nous découvrons « Bloody Mary ». « Bloody Mary » est une chanson de l'artiste américaine Lady Gaga tirée de son deuxième album « Born This Way » sorti en 2011. Onze ans après la sortie de l'album, la chanson a atteint le top 40 dans plusieurs classements à travers le monde. De fil en aiguille, nous découvrons "Mary, Did You Know ? » de Mark Lowry en 1984. Une magnifique chanson qui nous fait poser beaucoup de questions sur ce que pouvait être la vie de Marie Magdalena. Cette œuvre a été reprise par tant de chanteurs, sous tellement de variations qu’elle est parmi les chansons de Noël devenu des patrimoines sonores. La reprise par le groupe Pentatonix reste pour nous la meilleure version jamais faite. Dans la foulée, « Ave Maria » s’impose à nous avec une si grande force tout en étant doux et puissant. Ce qui est étonnant, c’est la simplicité de la mélodie qui dégage une émotion particulière de supplication et de contemplation envers Marie. Il faut savoir que Franz Schubert n'a jamais écrit de pièce appelée "Ave Maria". En réalité, l’œuvre écrite en 1825 s'appelait "Ellens dritter Gesang" ou "Troisième chanson d'Ellen" sur les paroles du poème épique de Sir Walter Scott, La Dame du Lac. Le chant contient bien les mots "Ave Maria". S’est ajoutée à cette liste la chanson du groupe malgache Lolo sy ny Tariny (Lolo et sa bande). De prime à bord, les paroles n’ont pas de liens directs avec Marie. Mais elle s’est bizarrement imposée comme celle qui boucle la boucle. « Dimbaka avy any Nazareta » traduit littéralement « le voyou de Nazareth » raconte l’histoire d’un jeune homme barbu venant de Nazareth qui a laissé un message philosophique : « aimez-vous les uns les autres ». Un jeune homme différent. Un gaillard un peu fêtard qui a changé l’eau en vin, les petits morceaux en gros pains. Et qui a été pris par les forces de l’ordre car il était dérangeant : il a prêché ce qui ne devait pas être dit et a dit ce qui ne devait pas être prêché. Depuis décembre dernier, écrire sur Marie est devenu comme une obsession, un besoin. Ecrire pour dire quoi au fait ? Tout d’abord, pour parler de la beauté de ces œuvres si différentes mais qui dégagent toutes, diversement, un même égrégore. Le pop gothique de Lady gaga, comme la musique classique de Schubert en passant par les multiples interprétations de l’œuvre de Mark Lowry en atterrissant sur la musique populaire du groupe « Lolo sy ny tariny » semblent tous nous ramener aux mêmes choses : le mystique, la force, la douceur, la contemplation, la grâce et la supplication. Concernant la mère à Jésus, comme le décrit si bien Lady Gaga dans ses interviews concernant « Bloody Mary », l’image de la femme n’est pas des plus belles dans la bible. Ayant été éduquée et forgée depuis la toute petite enfance par les écoles catholiques, la place de Marie et de ce qu’elle représente pour une petite fille, une jeune fille et femme est très intéressante. En effet, elle reste parmi les rares femmes ayant une place sacrée. Généralement les femmes étaient toujours le diable, la cible, étant la source de tous les maux de l’humanité, lapidées pour adultère ou pour avoir fait des choses inappropriées. "Je crois que Marie-Madeleine était à la fois pleinement divine et pleinement humaine. Elle doit être forte lorsque Jésus accomplit la prophétie de mourir pour les péchés de tout le monde, mais elle a toujours ce moment d'humanité où elle est bouleversée de le laisser partir" Lady Gaga. Nous nous ferons un plaisir d’en parler plus dans de prochains textos. En attendant, nous vous invitons à savourer ces œuvres. Bonne écoute !
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