Météo - Un nouveau cyclone s’annonce


Batsirai est le deuxième cyclone de la saison. Son évolution est ultra-rapide. L’Est de Madagascar pourrait être menacé par ce cyclone. Un cyclone intense au menu. Alors que Madagascar est encore débordé par les dégâts laissés par Ana, le deuxième cyclone de la saison pointe déjà le bout de son nez. « Vers la semaine prochaine, elle pourrait présenter une nouvelle menace pour les côtes Est du pays. », prévient la direction générale de la Météorologie, dans un bulletin cyclonique spécial, à 16 heures locales, hier, en parlant de la Perturbation cyclonique qui s’est formée à l’extrême Est de l’océan Indien, ces derniers jours. Ce système a connu une phase d’intensification explosive. Batsirai devient un cyclone tropical intense, avec des rafales en mer, estimées à 230 kilomètres à l’heure, hier à 16 heures, heure de La Réunion, 6 heures après qu’il ait été baptisé, au stade de tempête tropicale, par la météo Maurice. « Les conditions sont très favorables à l’intensification du système », explique un prévisionniste de la direction générale de la Météorologie à Ampan­drianomby. Pour l’heure, aucun danger ne se profile. Batsirai est encore loin des terres habitées, et surtout de Madagas­car. Il a été localisé à plus de 3 370 kilomètres au large de Toamasina, à 15 heures locales. Le temps sera, globalement sec à Madagascar, jusqu’à la fin de la semaine. Mais en se dirigeant vers l’Ouest Sud-Ouest, Batsirai se rapprochera progressivement de Madagascar. Son intensité peut s’affaiblir mais il peut regagner d’intensité, selon les conditions environnementales. Cauchemar La grande île a plus d’une semaine pour se préparer à l’éventuel passage de ce système. Très vulnérables aux catastrophes naturelles, plusieurs régions risquent, à nouveau, de vivre les cauchemars des inondations, de glissements de terrain, de crues de rivières. Ana, au stade de dépression tropicale lorsqu’elle a atterri à Foulpointe, samedi dernier, a laissé des dégâts importants dans dix régions. Au moins quarante huit personnes décédées, plus de cent mille sinistrés sont enregistrés, selon le dernier bilan provisoire, établi par le Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC). L’expé­rience avec Ana a montré qu’il n’y a pas grande chose à faire pour éviter ces crues de rivières, ces inondations et ces glissements de terrain. Nos systèmes d’évacuations sont obstrués par les constructions illicites et les remblais. La déforestation, l’irrigation qui modifie la teneur du sol et l’imperméabilisation du sol causée par l’urbanisation, sont facteurs de la montée des eaux et des glissements de terrain. La solution sûre pour éviter de nombreuses pertes en vie humaine, c’est de quitter les zones dangereuses, lorsque le danger se profile.
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