Tourisme - Quiproquo autour du financement obtenu


Un financement de cinq mil­lions d’euros a été obtenu pour appuyer le Tourisme à travers le programme Pôle intégré de croissance (PIC). Il y a ceux qui n’acceptent pas son affectation vers les formations. Le programme « Miatrika Covid » n’est pas au goût de tous les professionnels du métier du Tourisme. Mis en place par le ministère du Tourisme afin d’atténuer les impacts de la crise Covid-19, il s’oriente sur le renforcement des compétences du capital humain du secteur du Tourisme. « C’est une bonne chose certes, mais nous jugeons que ce n’est pas tout à fait opportun. L’absence de revenus nous met dans une situation catastrophique sans précédent et savoir comment trouver de quoi vivre nous paraît urgent et prioritaire» explique un guide touristique. Pour un autre travailleur du secteur, le financement obtenu est trop important pour assurer une série de formations. Il propose d’affecter le financement vers des activités génératrices de revenus pour les milliers de travailleurs touristiques sans emploi depuis la fermeture des frontières. Les chauffeurs-guides et les guides touristiques entre autres, bien que réunis au sein d’une fédération nationale, ne sont pas aussi fédérés que cela, à entendre leurs plaintes et leur position sur le sujet. Incomprise Le coup d’envoi de la longue série de formations de deux-cent cinquante sessions, a été donné hier. Les bases de la discipline en formation en alternance ont été soulignées et la formation en secourisme, la communication, le savoir-faire ainsi que les protocoles sanitaires pour soixante chauffeurs touristiques et chauffeurs de taxi-brousse a été entamée pour finir le 5 février prochain. Nombreux sont venus à l’hôtel Panorama pour ce premier jour mais il y a également ceux qui ont préféré boycotter les séances. La communication passe mal entre la Confédération du Tourisme de Madagascar (CTM) et des membres des collèges de métier en son sein, et ce malgré, une rencontre des « mécontents » avec la direction générale du Tourisme pour dénouer la situation. Les cinq millions d’euros ne seront pas tous affectés aux formations bien que celles-ci durent une année. LaBanque mondiale a octroyé ce financement pour le programme Pôle intégré de croissance (PIC) qui déterminera l’utilisation du fonds. Le PIC ne travaille pas seulement dans l’appui du Tourisme. Près de 800 000 dollars de ce fonds seront affectés à la série de formations de un an pour le programme « Miatrika Covid » comprenant les déplacements, la restauration et les indemnités journalières des bénéficiaires et des formateurs. Des groupes et centres de formation comme VATTEL, ISCAM ou CNELA assureront les formations, allant de deux semaines à six mois. Des thèmes spécifiques pour les Naturalistes, sur le Birdwa tching ou encore les langues, seront traités. Cinq-mille personnes en sont les cibles et les offices du Tourisme ou des centres d’affaires de Toliara, Nosy Be, Antsiranana, SainteMarie et Taolagnaro assureront le relais dans les séries de formation pour les opérateurs touristiques désirant se former dans ces régions.
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