CENI - Les candidats se bousculent au portillon


Les différentes entités sources enchaînent les élections des nouveaux membres de la CENI. Elles ont l’embarras du choix avec une pléiade de candidats. Des places prisées. Selon la loi instituant la Commis­sion électorale nationale indépendante (CENI), neuf personnalités composent sa formation permanente. Cette semaine marque les derniers jours de mandat des membres actuels de la CENI. Pour élire leurs remplaçants, les entités sources auront le choix entre un pléthore de candidats. Devenir membre de la formation permanente de la CENI permet d’accéder à un statut particulier et important sur le plan national. Une nouvelle dimension qui s’accompagne des droits, avantages et privilèges inhérents à la fonction. La composition de cette entité revêt, aussi, des enjeux politiques colossaux. Ce sera aux neufs membres de la formation centrale de la CENI, en effet, de mener le volet technique et opérationnel de l’organisation de tous les processus électoraux durant leur mandat qui dure six ans. L’ensemble des acteurs de l’arène politique, autant les tenants du pouvoir, que les opposants, ou d’autres qui ont des ambitions électorales, veulent avoir un pied, une oreille, ou un œil au sein de la formation centrale de la CENI. Ce qui fait que le renouvellement des membres de la CENI est soumis à des jeux d’influence de toute part. Seulement, le grand nombre de candidatures, comme c’est le cas actuellement, devrait permettre aux électeurs d’avoir une certaine latitude et le choix. Pour l’ensemble des entités sources, il s’agit, d’autant plus, d’un vote à bulletin secret. Selon différentes sources, toutes souhaitent élire des personnalités compétentes et jouissant d’une certaine crédibilité, afin d’assurer que la nouvelle formation de la CENI soit crédible. Le but est d’assurer une bonne base aux prochaines échéances électorales nationales, qui devront consolider l’alternance démocratique acquise en 2108. Pour l’Assemblée nationale qui est passée au vote, hier, par exemple, douze candidats se sont alignés pour avoir les faveurs des députés. Toutes les candidatures ont été retenues. Avant l’élection d’hier, trois candidats se sont, toutefois, officiellement rétractés. Seuls cinq se sont finalement présentés devant les membres de la Chambre basse. À l’issue du vote qui s’est tenu en début de soirée, les députés ont élu Abdallah Houssene. Juriste et ayant déjà été ministre de la Justice, Abdallah Houssene est, également, un ancien de la Chambre basse. Il y a fait deux piges en tant que député de Soalala. Conditions légales Les sénateurs, aussi, auront l’embarras du choix pour élire une personnalité qui siègera à la CENI. Ils pourront choisir entre treize candidats, au regard de la liste publiée sur la page Facebook de la Chambre haute. Tout comme l’institution de Tsimbazaza, celle d’Anosy a droit à un représentant au sein de la Commission électorale nationale indépendante. Selon la loi sur la CENI, un de ses membres est élu par l’Ordre des journalistes de Madagascar. Les quarante sept membres titulaires du bureau de l’OJM s’y mettront demain. L’appel à candidature lancé vendredi dernier, sera clôturé ce jour, à 18 heures. Jusqu’à hier, quatre dossiers de candidature ont été enregistrés. Ayant la prérogative d’élire deux personnalités pour siéger au sein de la formation permanente de la CENI, les OSC voteront, ce jour. Pour la société civile, un décret publié en octobre, précise que seules les entités ayant au moins trois ans d’existence avant la date de promulgation de la loi sur la CENI et ayant participé à l’observation d’au moins deux élections nationales, «sont habilitées à présenter un candidat». Les électeurs sont, du reste, composés des représentants légaux des OSC remplissant ces conditions. Après quelques péripéties, les deux élus par la société civile pour siéger au sein de la CENI seront connus en fin de journée. Les représentants légaux de quinze OSC œuvrant dans le domaine de l’observation électorale composeront le collège électoral. Si au départ, quinze dossiers de candidatures ont été reçus, seuls sept candidats ont été retenus. «Il y a ceux qui n’ont pas rempli l’âge légal de 40 ans, au moins. D’autres ne sont pas issus des OSC remplissant les conditions requises. Pour certains, les dossiers de candidature ont été incomplets», confie une source avisée. Discret, l’ordre des avocats aurait déjà fait son choix, s’agissant de la personnalité qui le représentera au sein de la CENI. Une élection qui, d’après quelques sources, aurait été houleuse, également. De toutes les entités sources, la Cour suprême a été la première à élire une personnalité pour siéger au sein de la Commission électorale nationale indépendante. Il s’agit de Tiana Ifanomezan­tsoa, commissaire de la loi. Si la Haute Cour constitutionnelle (HCC), a lancé un appel à candidature depuis le 1er septembre, son représentant au sein de la CENI n’est toujours pas élu. La loi sur la CENI attribue, par ailleurs, au président de la République, la prérogative «de désigner», une personnalité pour siéger au sein de la formation permanente de la CENI. Il est probable que le choix du Chef de l’État ne soit connu qu’à la dernière minute. Le locataire d’Iavoloha souhaiterait, néanmoins, que les neuf nouveaux membres de la CENI entrent en fonction au même moment.
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