Bonne gouvernance - La corruption pèse lourd sur l'économie


Le rang de Madagascar a été en perpétuelle dégradation durant les trente dernières années sur le plan économique. La corruption demeure l’un des facteurs majeurs du retard de développement de la Grande île en comparaison aux îles voisines dans l'océan Indien. Ces propos sont ceux du président du Haut conseil pour la défense de la démocratie et l'État de droit (HCDDED), Pierre Lenoble lors d'un atelier dédié à discuter de la bonne gouvernance à Ampe­filoha, hier. Les impacts de la corruption pèsent lourd sur l'économie malgache. La persistance de ce fléau a ruiné les secteurs-phares du pays durant les trente dernières années. « Madagascar n'a jamais vécu de guerre civile alors que notre taux de croissance n'a cessé de reculer », poursuit Pierre Lenoble, président du HCDDED. Entre 2013 et 2019, le score de Madagascar en matière de corruption n’a cessé d’empirer, passant de 28/100 à 24/100. Afin de surmonter cette situation, le HCDDED suggère de prioriser la relance économique pour sortir le pays de la pauvreté. Les aspects de la corruption auraient affecté le milieu judiciaire. Plusieurs efforts ont été entrepris pour redresser la situation mais faute de mesures d'accompagnement, « les résultats ne sont jamais concrets au sein de la Justice », regrette Anaclet Imbiki, doyen du HCDDED. Dans le cadre de débat axé sur la bonne gouvernance, deux invités œuvrant dans la lutte contre la corruption dont le Service de renseignements financiers (SAMIFIN) et Transparency International participeront à l'atelier organisé par le HCDDED ce jour.
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