La quatrième République ne peut être qu’une transition (Partie 2)


Il faut mettre en évidence une réalité que semblent vouloir ignorer les actuels tenants du pouvoir : toutes les personnes qui grognent et qui manifestent cette grogne un peu partout au pays et en dehors du pays ne peuvent tous avoir tort... dans leur constatation et appréciation de ce qui se passe vraiment au pays actuellement... Il est inutile de faire l’inventaire de ce qui ne tourne pas rond au pays du « Moramora ». Cependant, il convient de demander ouvertement au président de la République si, en toute âme et conscience et en dehors de toute considération partisane, il peut dire que tout a été fait, jusqu’à ce jour, pour que cette concorde nationale soit. Car, le simple observateur que je suis a plutôt l’impression que NON... Car, si la crise politique qui a paralysé et qui paralyse toujours Madagascar n’aboutit pas sur les bases d’un nouveau et meilleur vivre ensemble, c’est que tout le monde aura perdu son temps pour rien. Sauf, bien entendu, la minorité prédatrice qui se nourrit plutôt bien d’une crise. On ne le dira jamais assez, je crois : les élections, sans une refondation conséquente des bases de la concorde nationale, ne représentent qu’un statut quo. En fait, il s’agit de la continuation sur une autre nuance en plus néfaste de ce qui a été et de ce que seront encore les problèmes de Madagascar pour longtemps sans une prise de conscience du danger que cela représente. Pourquoi est-il donc si difficile pour les politiciens de s’entendre sur une évidence qui ne pourrait échapper qu’aux âmes malintentionnées ? Le pays ne pourrait pas survivre à une autre crise. Et partant de cette simple constatation, s’entendre sur les principes fondamentaux d’un renouveau qui n’est pas une option mais une obligation qui s’impose de toute urgence. Le problème, à mon humble avis d’observateur de la politique à Madagascar depuis 40 ans maintenant, c’est qu’aucun effort en particulier n’a été mis de l’avant pour sauvegarder les intérêts communs. Et n’en déplaise à beaucoup de susceptibilités, l’essentiel n’a pas encore été fait pour régler la crise passée, celle présente et celle qui pointe déjà son nez. Les tenants actuels du pouvoir sont-ils à ce point aveuglés par la conception et l’exercice du pouvoir sans égard aux autres pour ne pas s’apercevoir que l’avenir de ce pays repose actuellement sur d’hypothétiques solutions  Ne rejetons pas les acquis aussi minces soient-ils et ayons le courage d’aller au fond des choses. On ne le dira jamais assez, je crois : la loi du plus fort et la loi du plus fortuné ne peuvent que retarder l’échéance du meilleur vivre ensemble à Madagascar. On ne le dira jamais assez, je crois : le pays est encore assez riche pour faire vivre décemment même le double de la population actuelle. Mais, de grâce, n’oubliez surtout pas que la terre est sacrée pour la population de Mada­gascar... Cette terre qu’ils/elles ont héritée de leurs ancêtres et qu’ils/elles vont léguer à leurs enfants... Je termine en insistant que la quatrième République ne pouvait être, ne peut être et ne pourra être autre chose qu’une transition vers une concorde nationale qui garantira un meilleur vivre ensemble à Madagascar. Au-delà de cette exigence inévitable, le régime actuel n’aura de répit, encore moins de salut... Plus vite les détenteurs du pouvoir actuel comprendraient cela, mieux cela irait pour tout un pays... Par Jean Razafindambo
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