Crédibilité des élections - La CENI réclame la prise de responsabilité des candidats


Une implication effective. C’est ce que requiert des candidats à l’élection présidentielle, maître Hery Rakotomanana, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le numéro un de l’organe chargé de l’organisation du processus martèle qu’il y va de la crédibilité du scrutin et de son acceptation par tous. « Nous ne cessons de répéter que les élections sont les affaires de tout le monde. Nous ne pouvons réussir sans l’implication effective de tous les intervenants », a déclaré l’avocat, à Nanisana, samedi, à l’ouverture de la cérémonie du tirage au sort des numéros qu’endosseront les prétendants à la magistrature suprême, lors du premier tour du 7 novembre. Il demande ainsi, aux candidats à la présidentielle de « prendre leur responsabilité ». Maître Rakotomanana enjoint, notamment, les candidats à « procéder à la nomination de vos représentants au niveau de la CENI et de ses démembrements pour qu’ils puissent vérifier en toute transparence de la gestion électorale ». Des candidats et certains de leurs partisans martèlent leur inquiétude sur certains points du processus électoral, particulièrement, sur la fiabilité de la liste électorale et du traitement des résultats. Transparence « Nous sommes sensibles aux inquiétudes des uns et des autres », affirme le président de la CENI. La désignation des représentants des candidats au sein de la Com­mission électorale devrait, toutefois, dissiper leurs doutes. La loi instituant la CENI prévoit la mise en place d’une « formation non permanente », au niveau central de la Com­mission et celui de tous ses démembrements lors de chaque élection. Pour la présidentielle, cette instance non permanente est composée des représentants de chaque candidat. Il est mis en place au niveau central de la CENI, mais aussi, de tous ses démembrements. À la lecture de l’exposé des motifs de la loi sur la Com­mission électorale, cette formation non permanente est l’un des principaux faire-valoir du cadre juridique des élections afin de garantir « la transparence des opérations électorales ». Après l’appel lancé par maître Rakotomanana, samedi, les participants à la course pour briguer le siège d’Iavoloha devront alors, s’activer. Le texte sur la CENI souligne, d’autant plus, que l’absence de représentant ne constitue « en aucun cas », un obstacle au déroulement des opérations électorales et au fonctionnement de la Commission. L’autre point sur lequel Hery Rakoto­manana a réclamé la prise de responsabilité des candidats, samedi, est la nomination de leurs délégués au niveau des bureaux de vote. Les délégués auront la prérogative de suivre le déroulement du vote, de signaler toute anomalie dans le procès verbal (PV) et auront une copie de cet acte. Le PV est un élément essentiel en cas de requête devant les instances judiciaires. Au regard de l’élection présidentielle de 2013, faute de ressources humaines, voir financières suffisantes, des candidats n’ont eu qu’une poignée de délégués de vote.
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