L’État malgache s’engage à se serrer la ceinture


Le rapport du Fonds monétaire international révèle les engagements pris par le gouvernement malgache. Parmi ceux-ci figure « une stricte limitation des dépenses ». Austérité. Voilà le mot qui pourrait résumer l’un des engagements pris par le gouvernement malgache auprès du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre du programme Facilité élargie de crédit. Le rapport de l’institution de Bretton Woods révèle ainsi que le gouvernement s’est engagé « à une stricte limitation des dépenses ». En d’autres mots, le gouvernement doit se serrer la ceinture. Dans son rapport de mission dans le cadre de ce programme, la gendarme des finances mondiales recommande que « une stricte limitation des dépenses les moins productives permettra de libérer des ressources pour les dépenses prioritaires ». Une mesure qui pourrait mettre fin à la gabegie financière. D’ailleurs, l’accroissement des recettes et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques constituent les éléments centraux du FEC. Critique En ce qui concerne les dépenses, la gestion du personnel fait souvent l’objet d’une critique de la part de nos bailleurs de fonds. Cette rubrique occupe une part importante dans le budget de l’État. En avril, la Banque mondiale avait déjà pointé du doigt sur ce sujet dans sa note sur la situation économique. « Les dépenses sur le personnel restent le plus grand poste de dépense du Gouvernement. Celles-ci sont estimées à 1669.5 milliards ariary en 2016, soit 34% des crédits autorisés. L’autorisation d’effectifs budgétaires est restée quasi - inchangée en 2016 avec une prévision de 190 933 agents contre 191 021 dans la loi de Finances rectificative pour 2015 », indique la Banque mondiale dans son analyse. Depuis un certain temps, le gouvernement malgache a multiplié ses efforts pour donner un coup de balai dans la gestion des dépenses du personnel étatique. Les assainissements faits par la direction des soldes auprès du ministère des Finances ont permis à l’État d’enregistrer une économie de 5.15 milliards ariary, et 12,8 milliards ariary au niveau de l’assainissement des retraités. Le gouvernement doit redoubler ses efforts pour atteindre les objectifs de ramener la masse salariale à 5% du produit intérieur brut sur les trois prochaines années. La gestion des finances publiques est toujours scruté e à l a l oupe par nos bailleurs de fonds. Dans le cadre de ce programme, le gouvernement s’est engagé à une réduction des transferts non-prioritaires, et à une augmentation des dépenses sociales prioritaires. Ce qui dit qu’une bonne partie des dépenses étatiques iront dans l’éducation, l’adduction d’eau, la santé et la population. Une mission du Fonds monétaire international est attendue dans nos murs dans les prochains jours. L’évaluation de ces engagements figurera bien sûr dans leur agenda. Lova Rafidiarisoa
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