Concours administratifs - A-Harihary 2.0 le logiciel anti-corruption


A-Harihary 2,0 va désormais assurer la transparence de la gestion des concours administratifs. APRÈS près d’une quinzaine d’années, une réfor­me sera apportée à la gestion des concours administratifs dans le pays. Le nouveau logiciel, A-harihary 2.0 sera utilisé dans les prochains concours administratifs. Contrairement à l’ancien logiciel qui date de 2006, le nouveau logiciel intègre plusieurs modules et particularités qui limiteront les cas de corruption dans tous les concours pour entrer dans la Fonction publique. « Le champ d’application du nouveau logiciel s’étend de la candidature jusqu’à la sortie des résultats. Dans l’ancien logiciel, seuls les noms des candidats y ont été enregistrés », indique Vahatriniaina Rakotomalala, expert informatique du PNUD. Il y aura moins d’interventions humaines dans les procédures d’enregistrement des candidatures ou encore dans la gestion des notes, c’est ce qui a été souligné durant la remise officielle de ce logiciel. « De nouveaux modules ont été intégrés dans la gestion des sujets, dans la gestion des candidatures et enfin la gestion des notes. Pour la gestion des candidatures par exemple, après saisie des noms des candidats et après validation de la candidature, des administrateurs peuvent verrouiller l’application sans que personne d’autre ne puisse y entrer. Dans la gestion des notes, une double saisie sera effectuée avec la prise en compte d’un troisième corre­cteur, si besoin, lorsque les deux corrections ont eu des écarts de notes », enchaîne le responsable. Pour la délibération, un historique des opérations va retracer les activités effectuées. L’application sera verrouillée après la délibération des notes. Bonne gouvernance Des failles ont été toujours rapportées lors des concours administratifs, à croire que l’égalité des chances n’est plus respectée. « Les perceptions sur l’accès au fonctionnariat étaient longtemps perverties. Avec les arguments miroités sur un revenu stable, une sécurité de l’emploi et toutes sortes d’avantages. L’attrait pour la Fonction publique notamment en période incertaine de crise est à l’origine de corruption et de népotisme dans le recrutement des agents de l’État », indique Natasha Van Rijn, représentante résidente du PNUD. À entendre les mots de la ministre de la Fonction publique, Gisèle Ramampy, l’informatisation de tous les aspects du concours permet de réduire les tentatives de corruption. « Les informations qui seront utilisées seront intégrées dans le logiciel. Les machines s’attèleront de ce fait à des tâches autrefois confiées à des personnes», souligne la ministre. Le logiciel attendra l’aval du gouvernement avant sa mise en œuvre. Les concours administratifs pour cette session dont les concours d’entrée à l’ENAM et l’ENMG ne seront pas concernés par l’application de ce nouveau logiciel, selon l’explication de la ministre de la Fonction publique.
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