Défilé militaire - La SEMIPI en vedette


Une fois n’est pas coutume, les élèves de la SEMIPI ont volé la vedette à leurs aînés, lors de la parade militaire d’hier. Leur maîtrise de la synchronisation japonaise a impressionné. ÉLÉGANCE, précision et haute tenue. Ces mots résument la prestation offerte au public, par les élèves de l’école militaire SEMIPI, ou Sekoly miaramilam-pirenena (SEMIPI), hier, au stade Barea. Depuis quelques années, la synchronisation japonaise, effectuée par les élèves de la SEMIPI, figure parmi les agréments de la parade militaire. Il s’agit d’une démarche et chorégraphie dynamique qui allie rigueur, précision, discipline individuelle et collective. Cette année, les petits militaires comme ils sont affectueusement surnommés ont placé la barre haute. Succédant à leurs aînés de l’Académie militaire d’Antsirabe (ACMIL), qui ont effectué un “Silent drill”, ils ont captivé l’attention du public, avant de susciter son euphorie. Sous la cadence d’une musique tonitruante et exaltant, la synchronisation quasiparfaite, conjuguée avec un rythme au pas de course des petits militaires, ont impressionné. Enchaînant les frises, ils ont conclu leur prestation en formant les lettres du sigle de leur école SEMIPI. À l’issue de leur passage, les écoliers destinés à être les élites des Forces armées ont reçu une rivière de compliment de la part du public et des téléspectateurs qui ont réagi sur les réseaux sociaux. Commandos et forces spéciales Comme à chaque fête d’indépendance, qui marque aussi l’anniversaire de l’armée, est l’occasion pour les Forces de défense et de sécurité (FDS), de se présenter à la nation sous leurs plus beaux atours. L’événement qui s’est tenu dans l’écrin du stade Barea n’y a pas dérogé. D’autant plus que certaines troupes ont dévoilé leur nouvelle fanion, de nouvelles tenues et de nouveaux équipements, notamment, des armes. Le début de la parade militaire a été marqué par un fait inhabituel. Andry Rajoelina, président de la République, et chef suprême des Forces armées, selon la Constitution, a effectué la revue des troupes, à pied. D’habitude, le chef de l’État le fait à bord d’une “command car”. Le choix de le faire à pied a, vraisemblablement, été dicté par la nouvelle piste en tartan installée au stade Barea. Les pneus rugueux d’un véhicule militaire auraient risqué de le déchiqueter. Ce tour de piste à pied a, néanmoins, permis au locataire d’Iavoloha de s’imprégner de l’acclamation du public. Un accueil auquel le Président a répondu avec un grand sourire et les bras en triomphe. Une scène qui a quelque peu incommodé les puristes qui aurait préféré une rigueur martiale durant la revue des troupes, toutefois. Seulement, la communion et la joie populaire ont été les objectifs affirmés du 62ème anniversaire de l’indépendance et celui de l’armée. Après deux ans de restrictions sanitaires, le défilé militaire a renoué avec l’affluence populaire. Et le public a été au taquet, donnant de la voix et agitant joyeusement les drapeaux distribués à l’entrée du stade Barea, à chacun des moments forts de la parade. ça a été le cas lors des passages des hélicoptères et CESSNA au-dessus de Mahamasina. Cette fois-ci, d’autant plus, la traînée de fumée aux couleurs du drapeau national, s’est déclenchée au bon moment, en même temps, et au bon endroit. Comme à chaque fois, les commandos et les forces spéciales ont été les principales attractions. Il y a eu les commandos parachutistes de l’armée avec leur démarche lente, le contraste du pas course de l’Union spéciale de la police nationale (USPN), ont fait se lever la foule. Ces éléments d’élites de la police, justement, ont défilé avec les nouvelles armes USI.Toute de blanc vêtue, la stature des trois femmes des éléments à moto de la police nationale ont, également, marqué les esprits.
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