Littérature - « Tsipelamanja » séduit par ses mots


Une ode à la patience et à la douceur de la gent féminine. « Tsipelamanja », portée par quatre jeunes poétesses du Faribolana Sandratra, a charmé son auditoire. L'amour vu à travers le regard assidu, confiant et passionné de la femme. C'est ce à quoi le public du Cercle-Germano Malgache (CGM) a eu droit dans l'après-midi du 25 juin. Prenant la forme d'une lecture poétique comme en propose chaque mois le cercle de poètes Faribolana Sandratra, « Tsipelamanja » a, d'entrée, sublimé la scène autant par sa modeste scénographie que par les quelques chorégraphies présentées, mais surtout par le charme et la prestance des quatre poétesses en tête d'affiche. Quatre jeunes femmes animées par une passion commune intarissable pour la littérature et la poésie dans toute sa grandeur. Laingotsiky, Elodie, Elinivo et Nirindra se sont illustrées ensemble sur scène. Le rideau s'est levé vers 14h30, et durant plus d'une heure, elles ont alors envahi la scène une à une et le plus souvent en duo, le tout toujours avec grâce et simplicité. Un micro à la main, elles ont entamé leurs poèmes, « Tsipelamanja », se découvrant auprès du public sur trois parties bien distinctes. « C'est un processus de création poétique unique qu'elles nous présentent là, et on en est très fier. Représentant avec douceur notre relation avec autrui vue par la femme et portée par une créativité, ainsi que des inspirations qui leur sont exclusives », a affirmé Meva Rakotonjanahary tout en les introduisant sur la scène. Rentrant toujours dans le cadre de la célébration du mois de la langue malgache par le Faribolana Sandratra, « Tsipelamanja » s'illustre alors dans sa généralité à travers un partage d'émotions, de sentiments et de sensations entre quatre poétesses issues de divers horizons, avec chacune, sa manière de s’exprimer. Prenant même la forme d'une pièce à part entière en trois actes, « Tsipela­manga », « Tsipelamangana » et « Tsipelamanja », elles ont scandé la naïveté de la femme face à un coup de cœur de passage, mais aussi sa ténacité, son endurance et sa renaissance après un cœur brisé. De « Oroka mangina » cité par Laingotsiky et Nirindra,« Tia fotsiny » par Elinivo en passant par « Nania » de Elodie et « Tsiky iray monja » de Laingotsiky et Nirindra, « C'est un projet artistique qui conjugue à la fois les personnalités de chacune de nous, mais qui reste parfaitement représentatif de la femme en général. On a ainsi mis un point d'honneur à ce qu'elle soit la plus valorisée possible en l'illustrant à travers nos poèmes, mais aussi nos mises en scène, ainsi que nos chorégraphies », a confié Elodie Rakotovao en coulisses. Une belle et charmante découverte que le public féru de littérature et de poésie se plaira sûrement à revivre une fois encore, « Tsipela­manja» a définitivement conquis grands et petits. Andry Patrick Rakotondrazaka
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