Plusieurs malgaches ont raté les évènements de célébration de l’anniversaire
de l’indépendance. Mauvais temps, insécurité ont retenu la plupart à rester chez eux.
La célébration du 56e anniversaire de l’indépendance de Madagascar était marquée par le manque d’enthousiasme de sa population. En tout cas, c’est ce qu’on peut retenir de l’ambiance du 25 et du 26 juin , dans la capitale de laGrande île. Zéro embouteillage et peu d’affluence dans l’ensemble. Le gradin du stade de Mahamasina n’était rempli que vers 10 heures du matin, lors des parades militaires, alors que normalement la cérémonie officielle devait commencer une heure plus tôt. Heureusement qu’il y avait les milliers d’élèves invités à assister à cette cérémonie. Autrement, il y aurait eu beaucoup de places vides sur les gradins.
La veille, lors des feux d’artifice, la grande foule des années précédentes n’a plus repondu présente, alors que l’Etat a reparti 40 tonnes de feux d’artifices dans toute l’île pour émerveiller la population. Du coup, trouver une bonne place pour apprécier les feux d’artifices n’était pas difficile à Andohalo ou à Amparibe, tout comme rentrer chez soi.
Insécurité
« On n’a même pas pris quinze minutes pour rejoindre notre maison à Ankadifotsy, en partant d’Antaninarenina car la circulation etait fluide. Alors que l’an dernier, on a été coincé pendant des dizaines de minutes, sur le même circuit », précise Lova Andrianarison, un père de famille emmenant sa petite tribu apprécier les feux d’artifice à Anosy.
On pourrait dire que la fine pluie et le temps glacial de ce weekend ont poussé les citadins à rester chez eux, bien au chaud. Mais on ne devrait pas écarter non plus les quelques attentats qui ont eu lieu avant cette fête, influant ce manque d’enthousiasme. Comme l’explosion de grenade dans le parking du Sénat, samedi matin. « Je préfère rester chez moi et éviter de me mêler à la foule car on ne sait jamais ce que les malfaiteurs manigancent», a expliqué Nirina Razafiniarivo, un père de famille habitant à Antaninandro. Par ailleurs, les malgaches ne se sentent plus protégés. L’insécurité fait trembler plus d’un. Pas plus tard que vendredi, une riveraine affirme avoir été attaquée près de son portail, en rentrant chez elle. « Ce n’est pas la fête nationale qu’on néglige mais on n’est plus tranquille avec tous ces problèmes d’insécurité», témoignent quelques personnes sur les réseaux sociaux.
Miangaly Ralitera
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