Transport de « clandestins » - Une ambulance interceptée


Transportant à prix d’or des passagers clandestins voulant rejoindre la capitale, une ambulance a été immobilisée à Antsirabe. Le chauffeur et les quatre individus qu’il a embarqués ont été arrêtés. Trahi par l’appât du gain. Un ambulancier de l’hôpital Befelatanana transportant des clandestins a été pris sur le fait dans la soirée d’avant hier par les forces de gendarmerie à Antsirabe. Il n’a pas réussi à tromper la vigilance des éléments de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale de la Ville d’Eau. Ceux-ci ont intercepté le véhicule et arrêté le chauffeur ainsi que ses passagers, dissimulés derrière les vitres opaques et le gyrophare de l’ambulance. Le quidam a été démasqué lundi dernier aux alentours 21h30. Il était en train de racoler des passagers décidés à passer outre l’interdiction des flux interrégionaux de personnes, lorsque les éléments de patrouille de la brigade d’Antsirabe ont découvert le pot-aux-roses. Quatre personnes étaient déjà à bord de l’ambulance qui s’apprêtait à prendre la RN 7, en direction d’Antananarivo, lorsque les gendarmes sont intervenus. L’ambulancier ainsi que les quatre passagers ont été conduits dare-dare à la brigade où ils sont placés en garde à vue. Les enquêtes préliminaires sont en cours. Les cinq incriminés seront présentés incessamment devant le Parquet du Tribunal de première instance à Antsirabe. Mesures drastiques L’ambulance immobilisée appartient au ministère de la Santé publique. Le véhicule à plaque rouge, une camionnette de marque Renault Trafic, est au service de l’hôpital Befelatanana. Il a rejoint Antsirabe avanthier en début de soirée et s’apprêtait à regagner la capitale lorsque le subterfuge a été découvert. L’ambulancier affirme avoir effectué une évacuation sanitaire à Antsirabe, en compagnie d’un brancardier qui est introuvable et dont l’identité laisse planer le doute. Cette version n’est d’ailleurs pas corroborée par l’hôpital de Befelatanana, de source auprès de la gendarmerie nationale. Les mouvements des personnes venant des régions classées comme foyers de la pandémie de coronavirus sont scrutés à la loupe depuis près de deux semaines, après la hausse exponentielle des cas contacts, notamment à Toamasina, actuel épicentre de la pandémie. Des mesures drastiques ont été prises dans les grandes villes ainsi que sur les axes routiers afin de s’assurer que les barrages sanitaires et les différents points de contrôle soient hermétiques à tout déplacement non indispensable. « Le non-respect du couvre-feu est sévèrement réprimé à Antsirabe. Dès 21h01, nos gendarmes sont déployés dans toute la ville. Seules les personnes se rendant à la pharmacie peuvent circuler librement. Elles doivent néanmoins présenter une ordonnance médicale. Tous les autres s’exposent à une mise en garde à vue », tonne un responsable auprès de la gendarmerie nationale.
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